Le syndicat des travailleurs de la commune de Ouagadougou (SYTRACO) appelle ses militants à observer un arrêt de travail les 19, 20 et 21 mai 2014. Le mot d’ordre de grève a été lancé lors d’une assemblée générale tenue le jeudi 15 mai 2014, à la maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou.
Les militants du Syndicat des travailleurs de la commune de Ouagadougou (SYTRACO), lors de son sit-in, les 5, 6 et 7 mai 2014, promettaient que s’ils n’obtenaient pas la satisfaction de leur plate -forme revendicative ils marqueraient un arrêt de travail. Estimant n’avoir pas eu gain de cause, un mot d’ordre de grève a été lancé par le SYTRACO pour les 19, 20 et 21 mai 2014.
En effet, a indiqué le secrétaire général du syndicat, Sié Justin Palé, de tous les points contenus dans la plateforme revendicative de la SYTRACO, aucun n’a connu satisfaction. L’augmentation des indemnités de logement et de sujétion accordés aux travailleurs des collectivités en Conseil des ministres n’est qu’une régularisation, selon lui, des mesures sociales prises par le gouvernement en septembre 2013. Et à lui d’étayer: « Lorsque nous déposions notre préavis de sit-in et de grève, nous réclamions la satisfaction de notre plateforme revendicative et l’application immédiate et effective des mesures sociales prises par le gouvernement en septembre 2013 et en mars 2014. A notre grande surprise, ce n’est qu’un sous-point du dernier point qui nous a été accordé. Et même pour cela, le décret d’application n’a pas encore été signé ». Ceci dit, a-t-il conclu, le SYTRACO estime que sa plateforme revendicative reste entière, d’où le mot d’ordre de grève lancé pour les 19, 20 et 21 mai 2014.
Quand Marin demande au SYTRACO d’avoir un regard sur la population
Une heure avant la tenue de l’assemblée générale du SYTRACO, le 15 mai 2014, les responsables de la structure étaient en concertation avec le maire de la commune de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo. En effet, a relaté Sié Justin Palé, « en conseil communal, le 14 mai 2014, il nous est parvenu que le maire de la commune de Ouagadougou disait ne pas être au courant du mot de grève qui a été lancé pour les 19, 20 et 21 mai prochains. Immédiatement alors, nous lui avons adressé une lettre de confirmation, car nous l’avions déjà mis au courant de nos projets. C’est après réception de cette confirmation que le maire de la commune de Ouagadougou a souhaité nous rencontrer, avant la tenue de notre assemblée générale ». Lors de cette rencontre, a-t-il poursuivi, Marin Casimir Ilboudo a demandé au SYTRACO d’avoir un regard sur la population, car estimant que c’est de trop, 72 heures de grève. C’est alors, a signifié le secrétaire général du SYTRACO, que ses compagnons et lui ont demandé au maire de prendre l’engagement de tout faire pour que leurs revendications aient une suite favorable. Celui-ci, aurait, selon le SYTRACO, refusé de prendre tout engagement, prétextant ne pas être le ministre. Confortant ainsi le SYTRACO, selon ses responsables, dans sa position d’observer un arrêt de travail. Toutefois, le SYTRACO a appelé le maire de la commune de Ouagadougou à intercéder au près de leur ministère de tutelle pour que la préoccupation des travailleurs des communes puisse connaître des solutions.