En juin 2013, se tiendra à Yokohama au Japon, la cinquième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD V). Ce sommet, qui marquera le vingtième anniversaire de cette rencontre de haut niveau, sera le lieu de passer en revue les fruits de la coopération nippo-africaine depuis 1993. En prélude à cette réunion de Yokohama, les experts se sont donné trois jours, soit les 15, 16 et 17 novembre 2012, pour définir les grandes lignes de la rencontre à Ouagadougou.
«Mettre l'accent sur la croissance économique tout en restant focalisée sur la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité», «viser la croissance inclusive et durable et la construction des sociétés résilientes», ce sont principalement sur ces points que sera axée la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V), prévue pour se tenir du 1er au 3 juin 2013 à Yokohama. Déjà, les experts sont réunis depuis hier dans la Salle des conférences de Ouaga 2000, pour en définir les contours. Concrètement, il s’agit pour eux, d’une part, de faire le bilan du plan d’action 2008-2013 de la TICAD et, d’autre part, d’analyser les blocages actuels au développement du continent africain.
Sans attendre les recommandations des spécialistes, le responsable du département Afrique et Moyen-Orient du gouvernement nippon, Fumio Shimizu, a indiqué que pour les cinq ans à venir, l’aide de son pays en faveur du Continent noir serait orientée vers le maintien de la paix, le développement durable et inclusif et la construction de sociétés résilientes. Dans son allocution d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolet, a relevé que la tenue à Ouagadougou de la rencontre des experts est une opportunité pour le Burkina Faso de partager «sa modeste expérience de pays démunis de ressources naturelles mais qui, pourtant, a réussi à poser les rampes du développement».
Il a également souligné l’exemplarité de la coopération entre son pays et le Japon, matérialisée selon lui par le parrainage de la 13e édition du SIAO par ce pays. Pour le représentant du PNUD, Babacar Cissé, les acquis et les faiblesses des cinq dernières années de collaboration connues, il ne reste plus qu’à faire des recommandations pour renforcer les liens. Cette rencontre préparatoire a été organisée conjointement par le gouvernement japonais, l’ONU, le PNUD, la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine. Les différentes décisions qui en sortiront seront entérinées par la réunion préparatoire ministérielle qui, elle, se tiendra dans le premier trimestre de 2013 en Ethiopie.