« Le contrôle interne au sein des services du Trésor public : état des lieux et perspectives ». C’est sous ce thème que s’est ouvert le mardi 13 novembre à Ouagadougou, la 15e Conférence annuelle des services du Trésor (CAST).
La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) a encore sacrifié, cette année, à la tradition par l’organisation de la Conférence annuelle des services du Trésor (CAST). Ce, sans aucune interruption.
Après la 14e édition, tenue l’année dernière, sous le thème : « Le Trésor public et les défis de la bonne gouvernance », la DGTCP se penche à cette 15e conférence, sur le thème : « Le contrôle interne au sein des services du Trésor public : état des lieux et perspectives ».
Pour le secrétaire général du Ministère de l’économie et des finances, Tibila Kaboré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la conférence, l’initiative de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique de porter le choix du thème de la 15e édition sur le contrôle interne, n’est pas fortuite. Ceci traduit, a-t-il affirmé, « l’engagement réel et effectif des services du Trésor public, à accompagner le ministère de l’Economie et des finances dans la recherche des facteurs de succès de ses actions ». Il a, en outre, souligné la pertinence du thème, avant de dire que le contrôle interne recèle un certain nombre d’ambiguïtés, surtout lorsque celui-ci est placé dans le contexte d’une collectivité publique.
Les services de l’administration publique du Burkina Faso sont soumis, a-t-il confié, au contrôle de divers organes d’ordre administratif comme l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), l’inspection générale des finances (IGF) et les inspections techniques des services. Celui-ci a remarqué que dans l’esprit de la plupart des fonctionnaires, la notion de contrôle interne est associée au travail de ces organes. Et de préciser qu’en réalité, « les corps de contrôle administratif assument un rôle d’audit interne et veille à l’existence et à l’application des prescriptions. Lorsqu’il n’existe pas de prescriptions, il est vain de vérifier leur application ».
Partager des valeurs propres à l’entité
Sachant que la vision déclinée dans la politique sectorielle du Ministère de l’économie et des finances, est de faire de ce ministère, une administration transparente, efficace et solidaire, il est nécessaire a précisé Tibila Kaboré, « qu’au-delà du respect des textes, nous partagions des valeurs propres à notre entité et que nous agissions tous pour son rayonnement ». A cet effet, a-t-il confié, « nous devons nous inspirer des principes et des bonnes pratiques du contrôle interne ». Le secrétaire général du Ministère de l’économie et des finances (MEF) a, par ailleurs, adressé ses encouragements aux responsables et au personnel du Trésor public pour les efforts entrepris depuis 2005, afin de renforcer son dispositif de contrôle interne. Pionnier en matière de contrôle interne au sein du MEF, le Trésor public a su, selon M Kaboré, mettre en place un cadre organisationnel et des outils permettant d’assurer de façon raisonnable, l’atteinte de ses objectifs.
Pour sa part, le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Moumounou Gnankambary, s’est surtout appesanti sur les différents thèmes examinés, au cours des 14 éditions passées (dont la 1ère date de 1997) avec toujours le même objectif : réfléchir à une préoccupation du moment, en vue de proposer des solutions pour une meilleure conduite des activités du Trésor public. « Les conclusions de ces différentes conférences ont contribué à l’amélioration de la qualité des services offerts aux usagers », a dit M. Gnankambary. En témoigne la 14e édition, tenue l’année dernière, qui s’est penchée sur la question de la bonne gouvernance. Pour le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, dans un contexte de sortie de la crise sociale qu’a traversée le Burkina Faso, il s’agissait pour le Trésor public de dégager les pistes d’amélioration de la bonne gouvernance. Et a propos du thème de cette 15e CAST, il a affirmé que : « le contrôle interne constitue pour toute entité, qu’elle soit privée ou publique, un outil efficace de gestion ».