L’Organisation non-gouvernementale Amnesty international Burkina Faso (AI/BF) compte mener un certain nombre d’activités pour lutter contre la torture dans le pays, a-t-on appris à l’issue d’une conférence de presse organisée à Ouagadougou, en prélude à la campagne.
Selon les animateurs de la conférence de presse, les activités en vue, s'inscrivent dans le cadre d'une nouvelle campagne de lutte contre la torture à l'échelle mondiale.
La campagne, précise-ton, va se pencher particulièrement sur cinq pays où elle juge que la torture est monnaie courante. Il s'agit du Mexique, des Philippines, du Maroc, du Nigeria et l'Ouzbékistan.
Les rapports substantiels contenant des recommandations spécifiques pour chacun de ces pays vont être réalisés au cours de cette campagne.
Au Burkina Faso, diverses actions seront menées durant cette campagne dont le renforcement des capacités des cadres et agents de la police à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
Durant la campagne, une signature de pétitions et les écritures de lettres vont aussi constituer une arme de lutte contre la torture.
Une loi d'interdiction de la torture a été soumise à l'Assemblée nationale, après un passage favorable en conseil des ministres.
La convention contre la torture a été ratifiée en 1984 par 155 Etats des Nations unies, mais 30 années après la ratification de la convention, la torture continue d'être pratiquée dans le monde entier.
De l'avis du directeur de AI/BF, Yves Boukary Traoré, « un sondage que Amnesty International a mené dans 141 pays, fait ressortir que à peu près 2/3 des populations du monde entier ont des raisons d'avoir peur que la torture soit pratiquée ».
Entre autres éléments de torture, l'on a cité les décharges électriques, les passages à tabac, les viols, les humiliations, les exécutions, les brà»lures et la privation de sommeil qui « continuent d'être le vécu quotidien de beaucoup de personnes dans le monde entier ».