Après leur visite à Obono, à Sapouy, Tampuy, à Komsilga, Barama et Laye dans le Kourwéogo, le président de la Commission électorale nationale indépendante et ses collaborateurs se sont rendus dans deux villages de Tanghin Dassouri et de Ziniaré. Cette visite qui a eu lieu le mercredi 14 mai 2014 avait pour objectif de montrer aux journalistes la réalité sur le terrain de l’enrôlement biométrique.
Après le lancement de l’opération biométrique le 29 avril 2014, à Kombissiri, nous enregistrons, après une première semaine de mise en œuvre, 144 179 électeurs inscrits sur la liste électorale, à la date du mardi 13 mai 2014. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse initiée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), après la visite de certains sites de Thanghin-Dassouri et de Ziniaré, le mercredi 14 mai 2014. Visite dont l’objectif était de permettre aux journalistes de se rendre compte de l’effectivité de l’opération de révision des listes électorales sur le terrain. Le président de la CENI, Barthélemy Kéré, s’est réservé de commentaires sur ce chiffre puisque, selon lui, « nous sommes dans le cas d’une mise à jour du fichier électoral où seuls sont concernés les citoyens qui ne détiennent pas encore la carte d’électeur et qui ont 18 ans révolus ou qui auront 18 ans à la date du 29 novembre 2015 ».A ses dires, depuis le lancement de ladite opération, son institution s’est attelée à déployer sur le terrain toute la logistique utile, aussi bien que les ressources humaines, avec l’encadrement des commissaires et de leurs démembrements. Cela dans le but de mener à bien cette opération de révision du fichier électoral et de permettre à tout candidat n’ayant pas de carte d’électeur de pouvoir se faire enrôler.
Mobiliser les populations afin qu’elles s’inscrivent sur le fichier électoral
Aux dires de Barthélemy Kéré, les seules actions d’information et de sensibilisation de la CENI ne suffiront pas à convaincre tous les citoyens non encore inscrits sur la liste électorale à se faire inscrire ». Pour ce faire, a-t-il poursuivi, la CENI ne cessera d’inviter l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile à s’impliquer réellement dans la mise en œuvre de cette opération, en mobilisant les populations sur le fichier électoral. La deuxième phase de l’opération, a-t-il rappelé, commencera le 17 juin 2014, uniquement dans les communes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso et ce, jusqu’au 30 juin 2014. Cette 2e phase clôturera en même temps l’opération biométrique. Sur le site de Tonsgo à Thanghin-Dassouri, premier site visité, nous avons pu constater que l’affluence y était, car l’opératrice, Zoénabo Ouédraogo, déployée là-bas depuis le lundi 12 mai dernier, dit avoir enregistré en ce jour 81 personnes dont 60 hommes. Les difficultés rencontrées sont mineures, a-t-elle dit, avant de continuer: « C’était la plaque qui était un peu contraignante. En effet, il fallait charger l’appareil au soleil, attendre avant de recharger la machine. Mais on a trouvé une solution à ce niveau qui consiste à charger les deux machines en même temps. Cela marche bien . Donc, dans l’ensemble tout se passe bien à mon niveau ».
Le problème d’aides opérateurs se pose
Après ce village, la délégation a poursuivi sa visite dans le village de Dawanegomdé où elle a pu également faire l’état des lieux des travaux. Ainsi, a-t-elle constaté, selon les dires de l’opérateur, Jean Marie Nikièma, que le kit fonctionne bien, mais que le problème d’aides opérateurs se pose à son niveau. Car il est seul à effectuer le travail. Il a affirmé avoir enregistré, depuis le lundi 12 mai 2014, 40 enrôlés. Au cours de cette visite, on a noté la présence de certains représentants de partis politiques. Parmi eux, le représentant du parti Le Faso Autrement , Daniel Ouédraogo, coordonnateur dudit parti à Tanghin-Dassouri. Selon lui, l’enrôlement biométrique dans cette localité se passe bien. A l’en croire, cette visite du président va galvaniser les opérateurs ainsi que les membres de la CECI pour le déroulement de l’opération. Selon lui, les difficultés se trouvent au niveau des aides opérateurs. « En 2012, les aides opérateurs percevaient 3000 f par jour et cette année, la CENI propose de leur donner la somme de 1 000f. Alors, ceux-ci trouvent que cette somme n’est pas à la hauteur de leur attente ». Notre souhait est qu’il y ait le maximum de personnes enrôlées, mais vu que la saison pluvieuse s’annonce, cela rend la mobilisation des gens difficile, a-t-il dit. Mais, « nous allons faire tout notre possible pour mobiliser les populations afin qu’elles viennent s’enrôler, parce que c’est une cause nationale. Et elle est noble. Nous travaillons déjà la-dessus afin que le résultat soit atteint », foi du coordonnateur du parti Le Faso autrement .
Tanghin-Dassouri, village du président de la FEDAP/BC et Ziniaré celui du président du Faso
Arjouma Karama, opérateur à Ipaala dans l’oubritenga, à Ziniaré, a, quant à lui, enregistré au total 139 personnes inscrites depuis le début de l’enrôlement. Il a affirmé que les difficultés qu’il a rencontrées se trouvaient au niveau du démarrage de l’accumulateur. Mais la solution a été trouvée, à ce niveau. Il a affirmé qu’à son niveau, le problème d’aide opérateur se posait aussi, car celui qui l’aidait, un étudiant, a pris la clé des champs. Mais ce problème a été résolu également, car un jeune du village s’est proposé pour le remplacer. Dans le village de Bêta à Ziniaré, on a pu constater de visu que sur ce site, l’enrôlement se passe bien également. L’opérateur, Adama Belemkoabga, a affirmé avoir enregistré 52 personnes depuis qu’il est sur le site, le lundi 12 mai 2014.Au problème d’aides opérateurs qui est très récurrent sur beaucoup de sites, Barthélemy Kéré a affirmé que leur absence n’impacte pas négativement le déroulement de l’opération, bien qu’ils peuvent aider à faciliter l’opération. Le choix de ces sites, quand on sait que Tanghin-Dassouri est le village du président de la FEDAP/BC et Ziniaré celui du président du Faso, se justifie, selon le président de la CENI, par le fait que ces deux villes sont à proximité de Ouagadougou. Donc c’est une question de faciliter le déplacement, sinon qu’il n’avait pas fait attention à ce détail. Il est rassurant du côté de la sécurisation des données de l’opération, car des systèmes de sécurisation ont été mis en place permettant uniquement aux personnes qui ont été configurées d’avoir accès à certains services. Il est à noter que cette visite fait suite à celles de Obono, à Sapouy, Tampuy à Komsilga, Barama et Laye dans le Kourwéogo .
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