Le Service régional de la Police judiciaire de Ouagadougou a démantelé deux réseaux de présumés délinquants. Ils ont été présentés à la presse le mercredi 14 mai 2014.
Les habitants des quartiers Tampouy, Kilwin, Rimkèta et Bissighin de Ouagadougou vont pousser un ouf de soulagement. Et pour cause, des individus qui perturbaient leur quiétude ont été mis hors d’état de nuire par le Service régional de la Police judiciaire de Ouagadougou (SRPJ/O). Ils ont été présentés aux hommes de médias le mercredi 14 mai 2014. Selon le chef de Service régional de la Police judiciaire, le commissaire Alexis Hien, le 1er réseau est constitué de 15 individus âgés de 15 à 24 ans, dont certains étaient activement recherchés par les services de la police et de la gendarmerie. A écouter le commissaire Hien, c’est un groupe de malfaiteurs spécialisés dans les vols avec effraction (dans les domiciles, les boutiques et les kiosques), les attaques à main armée et les vols d’engins à deux roues. « Cette bande opérait surtout la nuit et se retrouvait au petit matin sous les arbres du bas-fond entre Tampouy et Nonsin pour s’y reposer et planifier leurs opérations », a précisé le commissaire.
Ils avaient, en leur possession un pistolet de fabrication artisanale, 2 pieds- de- biche, 2 machettes, un trousseau de 13 clés passe-partout, un groupe électrogène et 5 vélomoteurs. Il y avait aussi parmi le butin, 6 bouteilles de gaz de 6 kilogrammes, un régulateur de tension électrique, une glacière, un baffle, un bazin de 4 mètres et un pagne Wax de 3 mètres.
Selon les dires du commissaire Hien, les faits remontent au 11 février 2014, où les services de renseignements opérationnels du SRPJ/O ont été informés qu’un groupe d’individus suspects, présumés auteurs de multiples vols, a élu domicile sous les arbres des bas-fond situé juste après le pont entre les quartiers Tampouy et Nonsin. Après 2 mois d’investigation, a-t-il affirmé, les malfrats ont été interpelés le 16 avril 2014, à minuit sur les sites à proximité du bas-fond de Tampouy.
Le 2e groupe a été présenté par le commissaire Hermann Kima. Il s’agit d’un groupe de 4 contrefacteurs de billets de banque, âgés de 17 à 42 ans, dont l’un, du nom de Sylvain ( nom inconnu), prétendu technicien en transformation du papier en billets de banque serait en cavale. Composés des sieurs Karim Ouédraogo, Paul Ilboudo, Adama Ouédraogo, Jean-Edouard Ilboudo, ces individus, selon le commissaire Kima, avaient en leur possession un faux billet de 100 dollars américain, 2 faux billets de 10 000 F CFA, un sac contenant plusieurs papiers de billets de banque évalués à 10 millions de F CFA, et une bouteille contenant un produit liquide dont on ignore la composition chimique. « C’est à l’aide de coupures de papiers importés d’un pays de la sous-région et d’un liquide fourni sur place, présenté comme pouvant transformer du papier en billets de banque authentiques, qu’ils ont réussi à fabriquer deux faux billets de banques de 10 000 F CFA et un faux billet de 100 dollars avant d’être dénoncés par un citoyen », a expliqué Hermann Kima.
Selon le commissaire Kima, il a été confirmé au terme de l’enquête que courant 2013, les nommés Karim Ouédraogo et Paul Ilboudo se sont associés en Côte d’Ivoire pour fabriquer des faux billets de banque. « Après plusieurs échecs, ils ont décidé de venir tenter leur chance au Burkina Faso », a-t-il révélé.
Les présumés coupables seront conduits devant le procureur du Faso pour répondre de leurs actes.
