L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), en collaboration avec la République Fédérale d’Allemagne, a organisé le 13 mai 2014 à Ouagadougou, un atelier d’information sur le « Projet d’appui à l’assainissement de base dans dix (10) petites et moyennes villes du Burkina Faso ».
Conformément à ses missions institutionnelles, l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) s’est engagé à mettre en place de Plans stratégiques d’assainissement (PSA) des eaux usées et excrétas progressivement dans tous les centres urbains et semi-urbains dont il assure l’alimentation en eau potable. Dans cette dynamique, les villes de Bagassi, Boromo, Diébougou, Fara, Gaoua, Houndé, Koumbia, Léo, Poura et Léo seront bientôt assainies. Et ceci à travers le « Projet d’appui à l’assainissement de base dans dix (10) petites et moyennes villes du Burkina Faso » qu’il a initié en collaboration avec la République Fédérale d’Allemagne. D’un coût global de 39 940 850 005 F CFA (6 088 943, 33 euros), le projet est financé par la KFW (ONG allemande) à 3 279 785 000 F CFA (5millions d’euros) et par les bénéficiaires à hauteur de 714 300 000 F CFA. Sa mise en œuvre est assurée par IGIP/IGIP/Afrique. Pour réussir la mise en œuvre du projet, il a été organisé le 13 mai 2014, un atelier d’information qui a regroupé toutes les parties prenantes. Améliorer l’accès des populations à un assainissement adéquat, pérenne et efficace et lutter contre la pauvreté en rationalisant les charges et dépenses des familles sont entre autres, les objectifs du projet. A terme, le projet prévoit la construction de 15 400 ouvrages d’assainissement des excrétas et des eaux usées. Il vise également une réduction de 20% du pourcentage de la population qui défèque à l’air libre.
15 400 ouvrages d’assainissement prevus
Pour le secrétaire général de l’ONEA, Dieudonné Sawadogo, cette rencontre revêt une importance capitale en ce sens qu’elle marque le démarrage des activités d’assainissement des eaux usées dans ces 10 petites et moyennes villes du Burkina Faso. Il a confié que dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PN-AEPA), l’ONEA accuse un retard pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Pour rattraper ce retard à l’horizon 2015, l’institution ne cesse d’innover. Et ce projet rentre en droite ligne de cet objectif. « Il intervient pour compléter le Programme approvisionnement en eau potable et assainissement (PEA) dans les petites et moyennes villes situées dans la région du Sud-Ouest et les régions limitrophes du bassin du Mouhoun », a affirmé M. Sawadogo.
L’appel d’offres pour la sélection d’un consultant chargé de la mission de maîtrise d’œuvre du projet a abouti au recrutement du groupement des bureaux d’études IGIP/IGIP/Afrique pour un délai de 48 mois (février 2014-janvier 2018). Selon le secrétaire général de l’ONEA, le prestataire aura pour rôle entre autres, d’appuyer les communes dans les activités de planification et de superviser l’exécution des ouvrages. Pour se conformer à la nouvelle vision de l’ONEA, qui consiste à travailler au renforcement de la maîtrise d’ouvrage communale en matière d’assainissement, le projet, à l’en croire, accordera une place prépondérante aux acteurs communaux et travaillera à l’émergence d’un service technique communal dans chaque localité. Il est convaincu que ce nouveau projet, basé sur la responsabilisation des élus locaux, permettra à l’ONEA de gagner avec efficience le pari de la décentralisation en assainissement.
Pour sa part, le chargé du Programme eau et assainissement du Bureau de la KFW (République Fédérale d’Allemagne), Ingo Baum, a déclaré que si les installations sanitaires sont bien faites, cela a un impact positif sur les populations. « Depuis un certain temps, nous nous intéressons à la question d’assainissement », a-t-il soutenu.
Le maire de Diébougou, Koumbaterssour Nicolas Dah, s’est réjoui du fait que la commune dont il a la charge, est l’une des 10 villes concernées par le projet. Pour lui, l’assainissement est une question primordiale et le projet vient à point nommé. « Nous nous engageons à accompagner les acteurs dans la réalisation de ce projet », a-t-il promis.