Bobo Dioulasso - Le Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Burkina Faso, en collaboration avec le Réseau médicament et développement (ReMeD), a organisé du 8 au 10 mai 2014 à Bobo-Dioulasso, une formation des pharmaciens d’officines pour une meilleure prise en charge du paludisme.
Généralités sur le paludisme, diagnostic et suivi de la prise en charge du paludisme, problématique de l’approvisionnement en produits de lutte contre le paludisme… sont les modules qui ont été dispensés aux pharmaciens d’officines de Bobo-Dioulasso, au cours de la formation qui s’est déroulée du 8 au 10 mai 2014. Initiée par le Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Burkina Faso en collaboration avec le Réseau médicament et développement (ReMeD), elle vise une meilleure prise en charge du paludisme. Pour le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Burkina Faso, Jean Laopan Paré, cette formation pour objectif, d’augmenter l’impact du Programme de lutte contre le paludisme (PNLP) par la participation des pharmaciens d’officines.
« Nous avons formé les pharmaciens d’officines aux directives nationales de lutte contre le paludisme et précisé leur rôle dans le Programme national de lutte contre le paludisme. Ils ont été formés pour faciliter l’accès des patients aux intrants homologués de lutte contre le paludisme… », a-t-il déclaré. Cela a permis aux pharmaciens d’officines, de connaître les directives nationales en matière de lutte contre le paludisme, et à être prêts à remplir leur rôle. Ainsi, ils disposeront et proposeront des intrants de qualité et conformes au Programme national de lutte contre le paludisme.
Pour la présidente du Réseau médicament et développement (ReMeD), Madeleine Leloup, cette formation va permettre aux pharmaciens de jouer pleinement leur rôle dans la lutte contre le paludisme au Burkina Faso. « Nous voulons que tous les acteurs du domaine travaillent dans le même sens, afin d’améliorer la santé de la population. Cela est important parce que dans beaucoup de programmes, la participation du secteur privé en général et des pharmaciens en particulier, n’est pas prévue alors qu’ils sont des acteurs importants du système de santé », a-t-elle indiqué. Bénéficiaire de la formation, la pharmacienne Assitou Traoré dit avoir beaucoup appris en ces trois jours.
« C’est la première formation de ce genre à l’endroit des officines privées. J’ai appris beaucoup de choses, surtout comment traiter le paludisme puisque dans nos officines, on traitait les malades sans faire de diagnostic. Cela nous réconforte dans notre travail et permet de voir notre rôle dans le système de santé public », a-t-elle laissé entendre. Le pharmacien Franck Aouba a lui aussi exprimé sa satisfaction quant à cette formation qui, selon lui, est une révolution dans le traitement du paludisme.
« Dorénavant, nous n’allons plus traiter directement la clientèle qui vient à nous, présentant des signes du paludisme. Le ministère nous demande de faire des tests de diagnostic rapide avant de donner la molécule qui traite le paludisme. C’est un grand changement dans les méthodes et les habitudes, en ce sens que cela va permettre de traiter réellement le client malade, et de référer ceux qui ne seraient pas malades aux centres de santé », a-t-il conclu.