Un accident mortel a inauguré cette année, le nombre, élevé, des drames routiers le 2 janvier 2014 à Kari, localité située sur l’axe Bobo-Dédougou. Au total 19 personnes ont perdu la vie dans ce malheur. Un mois plutôt, soit le 22 novembre 2013, à Dori, le ministre délégué en charge des Transports, Baba Diémé, a présidé la 5e édition de la journée nationale de la sensibilisation sur la sécurité routière. Depuis, on ne cesse de compter les macchabées de la route.
La route tue, c’est bien connu. Mais c’est parfois impensable ce qu’on voit sur nos voies, en ville comme en campagne. S’il est vrai qu’un accident est un événement généralement non souhaité, aléatoire et fortuit, qui apparaît ponctuellement dans l’espace et dans le temps pour une ou plusieurs causes… il faut reconnaître que le comportement des humains est parfois tout simplement suicidaire.
Face à certaines conduites, on se demande si beaucoup savent vraiment que la vie n’est pas une marchandise qu’on peut acheter sur la place du marché : comment comprendre, par exemple, qu’en circulation, des individus risquent leur vie perchés sur un camion surchargé, et qui, la plupart du temps, n’est pas techniquement au point. Le cas que nous avons vécu le mardi 6 mai 2014 sur la route conduisant au Centre médical Paul VI est très illustratif (voir photo) : entre le commissariat de police de Sig-Noghin et le lieu où la photo du véhicule a été prise, on compte au moins deux barrages de l’Office national de la sécurité routière (ONASER).
La question qui se pose est de savoir comment un tel cercueil roulant avec des passagers peu ordinaires a pu traverser tout ce trajet sans qu’aucun policier, gendarme ou autre responsable ne l'ait arrêté. Concernant le cas précis du transport mixte, il y a comme un silence coupable des autorités compétentes, qui semblent négliger le phénomène. Où est donc passé l’ONASER ? N’est-ce pas qu’il a, entre autres, comme mission de promouvoir la sécurité routière ? Quelque chose doit être fait pour épargner les scènes macabres qui, si tout le monde était conscient, pourraient être évitées. Vivement donc des sanctions pour réprimer les contrevenants au code de la route.
Circulation : Un 4x4 termine sa course dans un arbre
Un accident des plus spectaculaires s’est produit dans la matinée du dimanche 11 mai 2014 sur l’avenue «Yateng Naba Tigré», plus connue sous le nom de route de «Boins yaaré», celle débouchant sur la «Place de la femme pour la paix» jouxtant l’archevêché de Ouagadougou. Un véhicule de type 4x4 de couleur rouge-bordeau était juché sur un arbre, le nez contre terre, le côté latéral droit froissé et les vitres brisées. Comment cela est-il arrivé ? Des renseignements pris dans les environs il ressort que le conducteur, qui venait de franchir le pont en direction du rond-point de la «Place de la femme pour la paix», aurait évité au croisement situé après le complexe scolaire ATI un agent d’une boulangerie tractant un chariot et venant tout juste de livrer du pain à un kiosque situé non loin de là. Le véhicule aurait donc traversé l’allée inverse, aurait «enjambé» sans difficulté le caniveau longeant la route pour se retrouver dans l’arbre.
Vu les traces de pneus sur le bitume et le lieu où la voiture a fini sa folle course, nul doute que l’excès de vitesse est en cause dans cet accident dominical ; heureusement, il y a eu plus de peur que de mal : en dehors des dégâts matériels et du piteux état dans lequel se trouvait le 4x4, rien de grave. Le conducteur s’en est sorti visiblement indemne.
Il n’est plus besoin de dire que «la prudence est mère de sûreté». Le respect du code de la route, notamment de la limitation de la vitesse, permet d’éviter des situations fâcheuses et regrettables. Si seulement tous les usagers de la route en tenaient véritablement compte…
Vu !!!
Encombrement des nouvelles voies bitumées
Agir avant qu’il soit trop tard
La gangrène de l’incivisme est en train de se métastaser dans des pans entiers de la vie sociale au Burkina Faso. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux pour voir ce fléau partout. Dans le domaine de la circulation routière, par exemple, outre le fait qu’il faut des agents (Police et VADS) aux croisements des voies pour inciter les gens au respect des feux tricolores, il y a la plaie de l’encombrement et de l’occupation anarchique des routes. Sur ce plan, si la mairie n’y prend garde, les nouvelles voies goudronnées, construites çà et là, ne contribueront aucunement à fluidifier la circulation.
Aux abords de ces routes, de nouvelles boutiques et surtout des débits de boissons poussent comme des champignons après l'orage. C’est le cas par exemple à Wemtinga des deux nouvelles voies asphaltées (du côté du Scolasticat Saint Camille et de la Sorbetière). Le problème est qu’il n’y a pas de bas-côté pour que les «godeurs» puissent garer leurs voitures ou engins. Du coup, ils stationnent sur la route, et cela, de longues heures. Cette situation rend compliqué le déplacement à hauteur des maquis. De grands risques d’accidents sont évidents, aussi bien pour les usagers de la route que pour les riverains.
La municipalité gagnerait à y mettre de l’ordre avant qu’il ne soit trop tard. Le bitume a été mis pour la circulation et non pour les maquis et les disciples de Bacchus. A bons entendeurs…