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Sidwaya N° 7664 du 14/5/2014

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Gestion des finances publiques : Des difficultés dans la lutte contre la corruption, la fraude...
Publié le mercredi 14 mai 2014   |  Sidwaya


Henri
© Autre presse par DR
Henri Bruno Bessin , Contrôleur général d’Etat (CGE)


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Les corps de contrôle de l’Etat ont exposé aux membres du gouvernement, avec à leur tête, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, les principales difficultés qui entravent la bonne marche des structures de contrôle de l’administration burkinabè, le mardi 13 mai 2014 à Ouagadougou.

Les insuffisances de moyens financiers, matériels et humains, les difficultés d’application des textes, le manque de certaines pièces justificatives dans la gestion des finances publiques, les lenteurs dans les procédures sont les principales difficultés exposées par les corps de contrôle de l’Etat au Premier ministre Luc Adolphe Tiao, le mardi 13 mai 2014, à Ouagadougou. Réunis dans la salle de conférence du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou, le contrôleur général, les inspecteurs généraux des différents ministères, les contrôleurs de la Cour des comptes ont présenté aux membres du gouvernement les principaux types de dysfonctionnement qui entravent la bonne marche des structures de contrôle de l’administration burkinabè. Ils ont expliqué au chef du gouvernement que le nombre de contrôleurs d’Etat, vingt actuellement, est insuffisant pour mener à bien la mission de contrôle dans tout le territoire national. D’ôter d’un budget total de 1, 270 milliard de F CFA, l’ASCE a souhaité que le gouvernement augment ce chiffre dans les années à venir. Car l’Institution utilise près de 416 millions de F CFA pour les investissements et le reste, soit environ 854 millions de F CFA sert au mission de contrôle. Ainsi pour un meilleur contrôle au Burkina Faso, le contrôleur général d’Etat, le Dr Henri Bruno Bessin a indiqué qu’il faut plus de contrôleurs et que ces contrôleurs aient une meilleure formation et un profil dédié. Aussi il a souligné qu’il faut que le gouvernement facilite la mobilité des ressources financières et mette à la disposition des structures de contrôle un fonds d’intervention pour la réalisation des missions inopinées. Enfin il a souhaité que l’Etat burkinabè équipe les services de contrôle en matériel bureautique. A ces dires, c’est ce qui va permettre aux contrôleurs et aux inspecteurs de rédiger rapidement les rapports et de remplir convenablement la tâche.
Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui a dit avoir pris bonne note, a instruit M. Bessin de faire des propositions de textes à appliquer pour lutter contre la corruption, la fraude, les détournements de fonds publics, la gabegie, les malversations etc., au plus tard le 31 mai 2014. Par ailleurs, il a suggéré au ministre de l’Economie et des finances de faire des propositions sur comment régler les questions des pièces justificatives et des procédures afin d’améliorer la gestion des finances publiques, au plus tard le 15 juin 2014. Et il a invité la Cour des comptes à faire des propositions sur la relecture de la loi organique portant organisation de l’institution. Le chef du gouvernement a reconnu que des efforts doivent être faits en matière de lutte contre la fraude et la contrefaçon qui minent les secteurs de l’industrie et du commerce. Luc Adolphe Tiao a saisi cette opportunité pour apprécier « la persévérance, le dévouement et le sens du sacrifice » des contrôleurs et inspecteurs de l’administration publique, malgré l’hostilité de l’environnement dont ils font souvent face dans leurs missions. Il leur a signifié que leur rôle est primordial dans l’action gouvernementale dont l’objectif est d’asseoir « une culture de la responsabilité, de l’imputabilité, de la discipline, de la rigueur et de la transparence » dans la gestion des finances publiques.
« L’institutionnalisation des corps de contrôle dans notre administration publique répond aux exigences de la gouvernance moderne fondée d’une part sur une gestion publique responsable et efficace des deniers publics et d’autre part, sur l’instauration de la culture d’imputabilité (…). Ce principe de la nouvelle gestion publique est une des exigences à laquelle j’attache personnellement un intérêt majeur dans l’œuvre de modernisation de notre administration publique », a soutenu le chef du gouvernement. Avant de prendre l’engagement de faire examiner certains textes en Conseil des ministres, afin d’éradiquer les fléaux, tels que la corruption, la fraude, la contrefaçon, la gabegie etc. qui, selon lui, sont des entraves au développement et à la bonne gouvernance.
La rencontre de concertation entre les corps de contrôle de l’Etat et les membres du gouvernement vise à créer une synergie entre les structures de contrôle de l’Etat et les actions gouvernementales, en vue de rendre l’administration burkinabè plus performante et moderne.

Somborigna Djélika DRABO

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