YR et BM ont comparu devant les juges pour une affaire de drogue. Et ils ont été condamnés à 6 mois de prison ferme pour le premier et 12 mois avec sursis pour le second, le vendredi 9 mai 2014, par le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso. Si BM reste en liberté conditionnée, tel n’est pas le cas de YR qui a été reconnu vendeur des stupéfiants. En effet, ce dernier, un handicapé moteur de 52 ans et père de 7 enfants, exerce comme activité, la vente de chanvre indien. Un vrai dealer donc ! Il a reconnu devant le tribunal faire ce commerce depuis au moins 5 ans. Il a justifié cela par son handicap physique. Ce que le tribunal n’a nullement partagé. Devant la proposition de 12 mois avec sursis émise par le procureur pour les deux accusés, au regard de leur famille, le tribunal a estimé que le vendeur méritait une sanction exemplaire. Il devra alors, durant 6 mois, méditer au cachot sur son boulot, loin de ses proches. Son client BM, bien qu’exempté de prison, devra néanmoins, apprendre à garder son sang-froid et à rester patient sans prendre la drogue. Lui qui a affirmé devant le tribunal que la drogue lui permettait de rester calme, devra désormais trouver d’autres sources d’inspiration au risque de purger sa sentence dans une prison, privant sa famille, dont ses 4 enfants, de la chaleur paternelle.
Sa jalousie le conduit au tribunal
Une jalousie mal placée peut conduire à des problèmes, dit-on. Ce n’est pas, en tout cas, NS qui dira le contraire. Lui que la jalousie a conduit devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso. Il a menacé le chef de poste du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Karangasso Vigué qu’il soupçonnait d’entretenir des relations amoureuses avec sa première épouse. En effet, domicilié à Karangasso Vigué avec ses deux épouses, NS a autorisé la première à se rendre à Bobo-Dioulasso pour acheter de l’attiéké. A sa grande surprise, il apprend que cette dernière, bien que présente à Bobo-Dioulasso, l’est pour autre chose et en compagnie du chef de poste du CSPS de Karangasso Vigué. Ce dernier qui suivait médicalement la femme dans la commune, l’a accompagnée dans la ville de Sya pour poursuivre le traitement dans une structure sanitaire mieux adaptée. Le mari, lui, en a aussitôt tiré des conclusions. Emporté par la colère, il a appelé sa femme pour la menacer et l’inviter à venir chercher ses affaires de sa maison. Il ne s’est pas arrêté là. Il a également appelé le chef de poste pour le menacer également, en lui faisant savoir qu’il a un pistolet et qu’il n’hésitera pas à s’en servir. Le chef de poste se sentant en danger, a informé le premier adjoint au maire de Karangasso Vigué et la gendarmerie. Il a demandé à l’adjoint au maire d’aller expliquer à NS les raisons de sa présence à Bobo-Dioulasso avec sa femme. Ce que NS n’a pas cru. Il s’est emporté et ses menaces constituent une infraction qui aurait pu le priver de sa liberté et de ses deux épouses, pendant un bon moment. Mais il s’en est tiré avec 3 mois de prison et 50 000 F CFA d’amende, le tout avec sursis. Le tribunal lui a demandé de se contrôler à l’avenir, au risque de se créer des problèmes.