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Le Quotidien N° 1061 du 13/5/2014

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Universite Polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) :Privés de repas au RU, des étudiants manifestent
Publié le mercredi 14 mai 2014   |  Le Quotidien


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© aOuaga.com par A.O
Association Nationale des Etudiants du Burkina ( ANEB ) en grève du 18 au 19 Avril 2013


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Le prestataire qui servait à manger aux étudiants résidant à la cité universitaire de Dafra et à ceux de Colsama a cessé sa prestation depuis le dimanche 11 mai 2014 pour non renouvellement du contrat entre lui et le Centre national des œuvres universitaires (CENOU).

Du coup, les étudiants n’arrivent plus à bénéficier de ce service. Ne pouvant plus supporter cette situation, des étudiants ont, le mardi 13 mai 2014, pris en otage les cars les transportant de Bobo-Dioulasso à Nasso, lieu où ils prennent les cours. Ainsi se sont-ils retrouvés devant le siège de la direction régionale du CENOU afin de se faire entendre.

« Le samedi matin, vers 7 h, les prestataires m’ont appelé pour me faire part de leurs préoccupations, à savoir qu’ils allaient cesser de préparer dans la soirée pour deux raisons. Premièrement, depuis le 16 janvier 2014, début de leur prestation, il n’y aurait pas eu de contrat les liant au CENOU, et deuxièmement, ces cinq mois de prestation n’auraient pas été réglés.
Face à cette situation, ils disent ne plus être à mesure d’assurer la continuité du service au risque de le bâcler ». Telle est la version de Kiswendsida Bienvenu Sawadogo, délégué chargé de la restauration de la cité universitaire de Colsama. Cette version a été confirmée par Awa Sora, représentante de la directrice du service, qui dit avoir agi sous ordre de la directrice.

« Un homme qui a faim n’est pas un homme libre »

« Depuis dimanche, nous n’avons pas mangé. Et comme vous savez, un homme qui a faim n’est pas libre. Nous avons décidé de bloquer les cars qui transportent les étudiants à Nasso pour suspendre les cours, afin d’exiger du CENOU des meilleures conditions de vie. Je vous assure que s’ils n’y avait pas de manguiers dans cette cité, actuellement, les étudiants seraient dans les rues pour mendier. Ici, notre force, ce sont les tickets de RU.

Or, à l’heure où je vous parle, aucun étudiant n’a 1 F CFA sur lui. Nous avons tous converti notre argent en tickets. Nous priver donc de la restauration, c’est faire de nous des affamés», s’est indigné le délégué.

Tout comme le délégué, Roméra Ouédraogo, résidente, a, elle aussi, remercié les manguiers avant de préciser que « lorsqu’on est en cité, les parents ne se soucient plus de notre restauration. Ils disent que nous allons nous restaurer ici.

Et quand on nous prive de ce restaurant, ça change tout. L’idée, au lieu d’être focalisée sur les études, se penche sur la nourriture. Et du coup, ça joue sur notre travail qui est pourtant la raison de notre présence ici, à savoir les études ».

« Le CENOU, au lieu de résoudre les problèmes, ne fait que les déplacer »

Interrogé sur la situation, le directeur régional du CENOU, Youssouf Sanon, a reconnu que de petits problèmes ont poussé le prestataire à arrêter temporairement ses services. Mais, pendant ce temps, dit-il, des solutions palliatives ont été trouvées pour ne pas que les étudiants restent dans la faim. Lesquels palliatifs que les étudiants n’ont pas apprécié. « D’habitude, nous avons au menu trois repas minimum. Pendant l’absence de notre prestataire, on ne nous a envoyé que du riz. Lequel riz a été prélevé sur la quantité du repas des résidents de la cité universitaire de Nasso pour nous. Du coup, le repas est devenu insuffisant à leur niveau. C’est dire que le CENOU, au lieu de résoudre les problèmes, les déplace », a martelé le délégué chargé de la restauration à la cité universitaire de Colsama.

Soucieux des conditions de vie des étudiants, Youssouf Sanon a précisé que des dispositions ont été prises pour que le prestataire reprenne ses services. Ainsi, il a fait savoir que le CENOU assume ses responsabilités, et voudrait que chacun de son côté assume les siennes. Quant à Awa Sora, représentante de la directrice des services, elle, a exhorté le CENOU à tout mettre en œuvre pour que ces genres d’incidents ne se reproduisent plus, car dit elle, « la question de restauration des étudiants est une affaire d’intérêt général ». De leur côté, les étudiants disent être prêts à rejoindre les amphis, à condition que « la fumée se dégage de leurs cuisines ». Ce qui semble effectif maintenant car, le prestataire a repris service .

Par Mady BAZIE

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