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Mont Peko : point focal du prochain TAC ?
Publié le mardi 13 mai 2014   |  Ambassade


La
© Ambassade par DR
La délégation burkinabè qui s`est rendue sur le Mont Peko en Côte d`Ivoire est allée rendre compte de sa mission à l`ambassadeur du Burkina à Abidjan le vendredi 9 mai 2014


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Du 4 au 7 mai 2014, une mission conjointe Burkina/Côte d’Ivoire s’est déportée sur le Mont Peko dans le but de procéder à un état des lieux depuis l’arrestation, en 2013, de Hamadé Oueremi, le leader charismatique de cette forêt classée. La délégation burkinabè était conduite par Lambert Alexandre Ouédraogo, secrétaire permanent du Conseil supérieur des Burkinabè de l’Etranger et représentant du ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération régionale. Celui-ci avait à ses côtés des représentants des ministères de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, de l’Administration territoriale et de la Sécurité. À la partie burkinabè se sont joints l’attaché de défense près l’ambassade du Burkina à Abidjan et le consul général du Burkina à Bouaké. Le vendredi 9 mai 2014, la délégation est venue faire le point de sa sortie sur le terrain à l’ambassadeur du Burkina à Abidjan.


Parler d’une même voix pour la gestion harmonieuse de la question de l’évacuation du Mont Peko. Tel est l’objectif recherché par les autorités ivoiriennes et burkinabè. A la suite de la tenue des commissions et des rencontres entre autorités politiques des deux pays, la mission conjointe qui vient d’effectuer une tournée sur le site visait à toucher du doigt les réalités de cette population dont 99% sont des Burkinabè, avec 60% d’enfants. La réinsertion socio-économique et surtout le déplacement de cette population de la forêt classée vers d’autres sites d’accueil ont constitué les messages véhiculés au cours de la tournée dans cette zone cacaoyère de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Sur les 8 villages devant accueillir cette population et visités en deux jours par la mission, seuls deux d’entre eux sont réticents, du fait des exactions subies par eux sous l’ère de Hamado Oueremi. Les six autres auraient été plus réceptifs et leurs populations se seraient dit prêtes à cohabiter avec les déplacés du Mont Peko qui, faut-il le rappeler, est l’un des 8 parcs nationaux de la Côte d’Ivoire.
À l’occasion, un plan d’accompagnement qui prend en compte les infrastructures scolaires et sanitaires a été présenté et la sensibilisation devrait se poursuivre pour éviter tout affrontement à l’heure du déploiement des déplacés.
L’ambassadeur Justin Koutaba, à qui le chef de la mission a fait le point de la tournée, s’est félicité de l’esprit de concertation qui a guidé les deux pays et surtout de la politique humaniste de protection dont ont fait preuve les autorités ivoiriennes dans le traitement de ce dossier. Il a évoqué à l’occasion, les rencontres entre la représentation diplomatique burkinabè et le ministre ivoirien de la Solidarité, de l’Action sociale et de la Famille sur la question. Aussi a-t-il dit toute sa disponibilité et celle de son équipe pour un suivi du dossier. C’est pourquoi le Pr Koutaba a estimé que "la mission était importante, nécessaire et opportune". L’enjeu du dossier, dira-t-il, est tel que le Mont Peko doit être un point focal de la prochaine rencontre du Traité d’amitié et de coopération Burkina/Côte d’Ivoire (TAC) qui se tiendra cette année à Ouagadougou. Tout en félicitant et remerciant les membres de la mission, l’ambassadeur a souhaité que de leur rapport sortent des «suggestions et des recommandations pour un meilleur suivi de la question, un meilleur encadrement de la politique d’immigration et d’intégration de notre communauté en Côte d’Ivoire».


Mariam Vanessa Touré
Ambassade du Burkina Faso à Abidjan

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