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Sidwaya N° 7662 du 12/5/2014

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Régénération du karité au Burkina Faso : un projet en gestation pour pérenniser l’exploitation de la filière
Publié le lundi 12 mai 2014   |  Sidwaya


Filière
© Autre presse par DR
Filière karité au Burkina


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L’ambassade du royaume de Danemark au Burkina Faso a organisé un atelier sur la régénération du karité, le vendredi 9 mai 2014 à Ouagadougou. Il s’est agi pour lui, et les acteurs de cette filière, de jeter les bases d’un projet de recherche-action sur la régénération des peuplements du karité au Burkina Faso.

Le dernier Rapport sur l’état de l’environnement au Burkina Faso (REEB2) et le dernier Inventaire forestier national (IFN2) ont révélé que la génération des peuplements arborés de karité est menacée. Cette espèce souffre notamment, du vieillissement et du déséquilibre, des pratiques anthropiques néfastes et de l’action des changements climatiques. A cela, s’ajoute la difficulté de produire des plants de karité en pépinière, malgré les efforts de recherche en matière de sylviculture de l’espèce. Situation qui inquiète plus d’un.
C’est pour contrer ce phénomène que les acteurs de la filière karité se sont retrouvés le vendredi 9 mai 2014 à Ouagadougou, en atelier. La rencontre a regroupé l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), l’Agence pour la promotion des produits forestiers non ligneux (APFNL), la direction générale de la forêt et de la faune, le Centre national des semences forestières (CNSF), Tree Aid, la Table filière karité, World agroforesty center(ICRAF), Aarhus Karsham (AAK), la Maison de l’entreprise et l’ambassadeur du royaume de Danemark.
Ensemble, les participants ont échangé sur la stratégie à mettre en place pour sauver cet arbre fruitier, dont la part dans l’économie nationale n’est plus à démontrer. Et ce, à travers un projet de recherche sur la régénération des peuplements du karité au Burkina Faso.
A cet effet, ils ont présenté la situation des parcs arborés, partagé les résultats dans le domaine de la génération du karité. Ils ont aussi identifié les opérations de recherche-action à mener dans un esprit de développement durable. En outre, ils ont souhaité la mise en place d’un modèle de partenariat pour bien conduire le projet, tout en impliquant les différents acteurs. La présidente de la Table filière karité, Mamounata Velègda, se réjouit déjà de l’idée du projet. Pour elle, il est temps d’unifier les actions pour sauver la filière qui tend à disparaître.

Il faut sauver à tout prix la filière

Elle a salué également, le partenariat entre sa structure et AAK, partenaire avec lequel elle travaille plus d’une vingtaine d’années. Selon le diplomate danois, Jo Jensen, des travaux et essais ont été effectués par des acteurs de la recherche de l’INERA et le Centre national des semences forestières.
Aussi, des actions de valorisation ont été entreprises par Tree Aid et l’Agence de promotion des produits forestiers non ligneux. « Il y a donc déjà des avancées dans le domaine de la recherche », s’est réjoui l’ambassadeur. Et avec ces avancés, il reste persuadé que les acteurs aboutiront à un plan d’action sur la régénération des peuplements arborés du karité.
Ce présent atelier se tient, dans le cadre du Programme de croissance économique accélérée dans le secteur agricole (PCESA). Un programme financé par le Danemark et qui couvre la période 2013- 2018. Il concerne 5 filières dont le niébé, la gomme arabique, le maïs, le bétail et le karité.
En matière de promotion de la filière karité, la Société suédo-danoise, Aarhus Karsham, (AAK) est leader mondial dans les huiles végétales. Elle intervient au Burkina Faso, depuis plus d’un demi-siècle, à travers l’achat des amandes de karité. Présent à cette rencontre, le président Asie-Europe, l’Est-Moyen Orient, de AAK, Torlen Frisis Lang, a indiqué que le karité constitue une matière première très précieuse, d’où sa présence en terre africaine.
« Le karité constitue une source de revenus pour de nombreuses femmes », a souligné l’ambassadeur. Cette politique de partenariat, selon Jo Jensen, vise à réduire la pauvreté, à travers la création d’emplois au profit des jeunes et surtout, des femmes. Il a réaffirmé la volonté de son pays à soutenir le Burkina Faso dans la promotion de la filière karité.

Mariam OUEDRAOGO
mesmira14@gmail.com

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