Les lampions se sont éteints le 4 mai 2014 sur la troisième édition du Festival des arts, rites et musiques du paysan noir (FESTRIM) à Banfora sur une note de satisfaction. Plus de 400 artistes et 26 troupes de la Léraba, de la Comoé, du Kénédougou, du Houet, de Sikasso au Mali et de Ferkessédougou de la Côte d’Ivoire, ont pris part à ce rendez-vous du brassage culturel sénoufo.
Pendant quatre jours, du 1er au 4 mai 2014, la "cité du paysan noir" a vibré au rythme des spectacles et danses. A cela, il faut ajouter l’exposition-vente des produits agro-alimentaires, un marché des arts et de la médecine traditionnelle assorti d’une conférence sur l’identité sénoufo. Patron de la cérémonie, Sounagalo Appolinaire Ouattara, le président de l’Assemblée nationale, et Ilué Kagnon Augustin, vice-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et porteur du message de l’invité d’honneur, Guillaume Soro, ont tour à tour salué la noblesse de cette initiative. Pour Soungalo Ouattara, le FESTRIM participe à la promotion du patrimoine culturel et constitue de ce fait, une source intarissable pour la jeune génération dans un contexte de perte de valeurs culturelles où la mondialisation dicte sa loi. « L’intégration réussie est celle qui se réalise à travers les peuples », a-t-il clamé. Même son de cloche du côté de Adama Ouattara, porte-parole des maires de Ferkessédougou et de Korogho qui, tout en magnifiant l’esprit de ce festival, a indiqué qu’il est une « plateforme de rapprochement et de raffermissement de liens séculaires entre nos communautés sénoufo de Banfora au Burkina, de Sikasso au Mali, de Korogho et de Ferkessédougou en Côte d’Ivoire ». Aussi a-t-il soutenu, il « permet de poser les bases de la reconquête de notre histoire commune pour mieux envisager l’avenir ». C’est en cela qu’il a remis au nom du chef de canton de Ferkessédougou et de Korogho et des municipalités de Tchologo et du Poro, un masque, symbole de l’école initiatique et de formation du jeune sénoufo dans la région de Tchologo se déroulant sur une période de sept ans. Cet esprit d’amitié et de fraternité a été aussi partagé par le représentant de la délégation malienne, Yahaya Cissé qui a affirmé à son tour que « la ville de Sikasso jumelée à celle de Banfora ne peut rester en marge de cette manifestation intégratrice ». Parce que la culture est une voie d’accès au développement humain durable, Demba André Hilou, président du comité d’organisation a indiqué que le FESTRIM s’inscrit dans un registre de création d’une synergie en vue d’impulser un développement à la sous-région. Après le succès engrangé par cette édition, le comité d’organisation dit mettre le cap sur la quatrième édition dans deux ans.