La foire régionale agro-sylvo-pastorale et artisanale des Cascades s’est tenue à Sindou dans la province de la Léraba, du 16 au 18 mars 2014. Plus d’un mois après, les membres du comité d’organisation, avec à leur tête le président Bernard Zougouri, sont revenus sur leurs pas dans la "cité des pics", le 5 mai dernier, pour dresser le bilan. Un bilan qu’ils ont jugé globalement positif.
La rencontre de Sindou a passé en revue les acquis de la foire et les insuffisances de l’organisation. Elle a, en outre, permis à certains membres de commissions, de formuler des recommandations pour la réussite de la cinquième foire prévue en novembre 2014 à Gorom-Gorom. « Nous sommes venus voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché », a indiqué d’entrée de jeu le président du comité national d’organisation de ladite foire, Bernard Zougouri, accompagné à l’occasion par le gouverneur de la région. Tour à tour, chaque président des 11 commissions a été invité à exposer son bilan. Il ressort ainsi que les commissions dans leur ensemble ont su jouer leur partition. Les 250 stands ont été construits et électrifiés, l’ouverture des voies est une réalité, la cérémonie inaugurale présidée par le président du Faso a été sans couac. De plus, à la faveur de la foire, un nouveau château d’eau a été construit à Sindou, en plus de l’électrification de la ville qui a connu une extension. Cependant, des insuffisances ont été constatées, à commencer par le déficit de communication, la faible dotation en ressources financières et le grand retard accusé dans le calendrier en ce qui concerne le transport des exposants et l’acheminement de leurs produits jusqu’au site de la foire. En effet, certains exposants ont déploré les longues attentes, souvent de plus de 8 heures avant l’arrivée des camions chargés de leur transport. D’autres encore n’auraient pas reçu leurs kits d’hébergement à temps. Il y a eu aussi le retard dans le choix du thème, ce qui n’a pas permis aux commissions thème et presse et communication de mener normalement leurs activités. De toutes les commissions, celle chargée de l’hébergement et de la restauration a été la plus éprouvée. Au regard de la limitation de la capacité d’accueil de la ville, cette commission a dû prospecter à Banfora et même à Bobo-Dioulasso pour loger des invités. Par ailleurs, certains exposants n’auraient pas été satisfaits en raison des manquements constatés dans leur accueil.
Des reliquats à verser
sur les prix
Par contre, du côté de la commission finances, on se frotte les mains. Excepté deux locataires de villas, toutes les factures auraient été réglées. Lors de cette rencontre-bilan, les débats ont achoppé sur la dotation des prix des lauréats. Les sommes allouées en prix pour les équipements seraient en deçà du prix du marché. Si bien que les lauréats continuent de revendiquer le complément. Certains ont été remboursés, mais d’autres ont entamé des démarches pour se faire payer le reliquat. Ils seraient une quinzaine de lauréats à être dans cette situation. Dans la même veine, il aurait été reproché à la mairie de Sindou, le retard constaté dans la délivrance de pièces justificatives de certaines dépenses devant permettre le déblocage des fonds pour l’organisation de la foire de Gorom-Gorom. Néanmoins, le président du comité national d’organisation, Bernard Zougouri, se veut rassurant : « Il y a un début de solutionnement ». En dehors de ce couac, la foire de Sindou a été un succès, a-t-il estimé. Appréciant l’organisation générale, le président du comité d’organisation a confié que « de façon globale, on a constaté une satisfaction au sein des acteurs », avant d’ajouter que « c’est un point positif qu’il faut souligner ». Par ailleurs, il s’est félicité de l’implication « véritable » des autorités, mais aussi des filles et fils de la région dans l’organisation de la foire. Toute chose qui, de son avis, a permis d’engranger tant de succès. En marge du bilan de la foire, les membres du comité d’organisation ont effectué une visite sur le site de la foire déjà transformé en marché. Une cinquantaine de stands sont occupés essentiellement par des femmes et des petits commerçants. A l’arrivée de la délégation peu avant 10 heures le lundi 5 mai 2014, le marché grouillait de monde et la diversité des produits n’est pas passée inaperçue. Certains membres du comité en ont simplement profité pour faire le plein de produits de saison qu’on ne trouve pas sur les marchés des grands centres urbains.
