Dédougou - Le projet « Résilience des populations pauvres et très pauvres et sécurité alimentaire dans la Boucle du Mouhoun » (REPAM), a été lancé le mercredi 30 avril 2014 à Dédougou. Financé à 1,5 milliard de F CFA par l’Union européenne, il est porté par la Fédération des professionnels agricoles du Burkina (FEPA-B) en partenariat avec le GRET, une ONG française de développement.
Communément appelée le « grenier du Burkina », la région de la Boucle du Mouhoun est paradoxalement l’une des régions touchées par l’insécurité alimentaire. La province du Mouhoun, selon son premier responsable, Zakaria Parré, enregistre des taux d’insécurité alimentaire élevés. « Près de 63% des ménages de la province sont des populations pauvres et très pauvres, essentiellement constitués de petits producteurs », a-t-il indiqué.
Pour aider ces ménages à sortir de la pauvreté, la Fédération des professionnels agricoles du Burkina (FEPA-B) en partenariat avec le GRET (une ONG française de développement), a obtenu de l’Union européenne, le financement du projet « Résilience des populations pauvres et très pauvres et sécurité alimentaire dans la Boucle du Mouhoun (REPAM) ». D’un montant de 1,5 milliard de F CFA, le REPAM vise à aider 3 000 ménages dans huit communes des provinces du Mouhoun et du Nayala, à combattre leur situation de pauvreté. Ce projet présente un double défi à relever, selon la représentante du GRET, Claire Kaboré. En effet, a-t-elle confié, « c’est la toute première fois que nous intervenons dans les deux localités (NDLR : Mouhoun et Nayala).
Aussi, le projet permettra de venir à bout de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition dans les deux provinces ». Le REPAM, pendant les quatre années (2014-2018) d’intervention, ambitionne améliorer la production agricole et diversifier les cultures. Des intrants et des équipements agricoles seront mis à la disposition des ménages ciblés afin de les aider à étendre leurs superficies de production. Aussi, des ménages auront au cours de la durée du projet, un appui en élevage à travers la reconstitution du capital en bétail des femmes déjà en activité et non bénéficiaires d’un appui en agriculture.
Des activités économiques comme la construction des marchés afin de faciliter la commercialisation et l’appui dans la transformation des produits agricoles sont aussi prévues, de même que les appuis conseils inscrits dans l’agenda du REPAM. Le volet de la malnutrition est pris en compte par le projet d’autant plus que la région, malgré ses potentialités agricoles, souffre de ce phénomène. La contribution de tous pour la réussite de ce projet s’avère nécessaire. Tout en saluant l’installation du projet, le haut-commissaire et la représentante du GRET ont lancé un appel afin que tous les acteurs, bénéficiaires et autorités locales, s’impliquent dans sa réussite.