Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Sit-in des agents de la commune de Ouagadougou : des services perturbés dans les mairies
Publié le mercredi 7 mai 2014   |  Actu Burkina


Commune
© aOuaga.com par A.O
Commune de Ouagadougou : les travailleurs en sit-in
Lundi 5 mai 2014. Ouagadougou. Les travailleurs de la commune ont entamé un sit-in de trois jours pour exiger leur part des mesures sociales du gouvernement


 Vos outils




Les agents communaux de la ville de Ouagadougou ont décrété un sit-in de 72 heures à compter du 5 mai 2014, devant la mairie centrale de Ouagadougou pour revendiquer leur prise en compte dans l’application des mesures sociales prises par le gouvernement burkinabè. Afin de mesurer l’impact de ce sit-in sur le fonctionnement des services des mairies, nous avons fait le tour de quelques-unes.

Le sit-in des agents des 12 arrondissements de Ouagadougou, débuté le 5 mai dernier, a un impact certain sur le fonctionnement des services des mairies de la capitale burkinabè. En effet, c’est le constat que nous avons pu faire le 6 mai dernier lorsque nous sommes arrivé à la mairie de Bodogogo aux environs de 9h. Elle était vide de son monde habituel ; seuls les agents détachés par l’Etat, ceux du Service national de développement (SND) et les stagiaires étaient présents. Ainsi, l’on pouvait, par exemple, acheter des timbres, mais le service de l’état civil était vide. « J’ai fait le tour de quelques mairies pour faire des légalisations, sans succès. La situation présente n’est pas intéressante. C’est vrai qu’ils revendiquent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail mais ce serait bien qu’ils voient comment fournir un service minimum aux populations. La situation présente est vraiment handicapante », a expliqué Salif, un étudiant venu pour légaliser ses documents. Pour Paul Bogré, un usager de la mairie de Bogodogo qui sollicitait le service de l’état civil de ladite mairie, le sit-in des agents communaux est un sérieux handicap même s’il trouve normal que les agents luttent pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Même son de cloche du côté de Robert Ilboudo que nous avons rencontré à la mairie de Nongr-Massom. « Nous subissons les conséquences de leurs manifestations. Mais si leur manifestation contribue à améliorer leurs conditions de travail, l’initiative est à louer », a-t-il dit.
Le maire de l’arrondissement 4 de Ouagadougou, Issa Anatole Bonkoungou, reconnaît que le disfonctionnement de la mairie suite au sit-in cause des désagréments aux usagers. « Il est tout à fait normal qu’entre employés et employeurs, il y ait des revendications ; mais le souhait est que le dialogue prévale pour éviter ce genre de situation qui a évidemment des répercussions sur le fonctionnement de la mairie », a-t-il relevé. Rappelant que le droit de grève est inaliénable aux travailleurs, il a demandé la compréhension des usagers des mairies de Ouagadougou et a souhaité que les protagonistes trouvent rapidement un compromis afin que les services des mairies puissent reprendre leur fonctionnement normal.
A la mairie de Baskuy par contre, les légalisations étaient possibles jusqu’à 10h. « Le sit-in des agents communaux a un grand impact sur le fonctionnement de la mairie mais, à notre niveau, nous avons tenu à fournir le service minimum aux usagers de la mairie », a expliqué Ludovic Bougouma, 2e adjoint au maire de Baskuy. Selon lui, au sein de la mairie de Baskuy, il y a des agents de l’Etat et des agents du SND qui y ont été détachés, et ce sont eux qui assurent le service minimum. Et d’expliquer que ces derniers travaillent à la mairie mais ne sont pas des agents communaux, et qu’ils ne sont donc pas concernés par le sit-in.
Quant au bourgmestre de la commune de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo, qui s’est prononcé sur la question à l’occasion de la conférence de presse tenue le 6 mai en prélude aux Journées de la commune burkinabè (JCB), il dit comprendre la manifestation des agents de la commune mais ne la partage pas car ce n’est pas la commune qui est responsable, selon lui. « Que les agents communaux manifestent, c’est leur droit. Mais il ne faut pas qu’on se trompe de cible. Est-ce que c’est la commune de Ouagadougou qui prend des décrets ? Est-ce que la commune de Ouagadougou peut décider de l’augmentation des salaires ou des indemnités sans tenir compte de la loi qui régit l’ensemble des communes du Burkina Faso ? », a-t-il questionné. Et d’ajouter qu’il serait d’avis avec les syndicats si les décrets des mesures sociales avaient été pris par la commune et qu’elle refusait de les appliquer. « Il semble qu’ils ont été reçus par le ministre en charge de l’Aménagement du territoire qui a dit que le texte sera examiné demain ; cela veut dire que si c’est examiné demain, la solution sera peut être trouvée (…) », a confié Marin Casimir Ilboudo. En attendant que la solution soit trouvée, le sit-in des agents de la commune de Ouagadougou, prévu pour se terminer le 7 mai, aura causé bien des désagréments aux usagers.

Thierry Sami SOU

 Commentaires