Un master en analyse et politiques économiques et un autre en fiscalité et gestion de l’entreprise. Ce sont les nouvelles offres de formation de l’Ecole nationale de régies financières(ENAREF), en partenariat avec l’Ecole nationale des statistiques et de l’économie appliquée (ENSEA) d’Abidjan et l’Université Ouaga 2. Le lancement desdits Masters a été fait par le directeur général de l’ENAREF, Amadou Yaro, au cours d’une cérémonie, le 6 mai 2014, dans l’enceinte de l’Ecole.
En 2009, l’ENAREF a lancé un master en marchés publics et en 2012, un master en audit et contrôle de gestion basée sur le risque dans le secteur public. En 2014, l’Ecole nationale des régies financières, dans l’objectif de renforcer les capacités des cadres des administrations africaines de droit public, privé ou international, à travers l’élargissement de son offre de formation continue, a lancé deux masters dont un en analyse et politiques économiques et l’autre en fiscalité et gestion de l’entreprise. A en croire le directeur général de l’ENAREF, Amadou Yaro, le master en fiscalité et gestion de l’entreprise vise à fournir aux cadres des administrations économiques et financières de l’Afrique francophone des compétences en matière de politique et gestion fiscale de l’entreprise, à travers une formation diplômante de niveau master 2 professionnel. « Le master en fiscalité vise spécifiquement à faire de la fiscalité un outil de gestion au profit des entreprises, à donner aux apprenants des bases d’analyses des systèmes fiscaux des pays africains et faire le lien entre la fiscalité francophone d’entreprise et les autres secteurs d’activités économiques », a précisé, Amadou Yaro. A travers cette formation, il s’agit aussi de donner à la fiscalité une image positive de gestion, au lieu d’une négative de sanction, parfois construite dans les imaginaires. Quant au master en analyse et politiques économiques, il poursuit spécifiquement le renforcement des cadres des administrations africaines, qu’elles soient privées, publiques ou des autres institutions. Selon le directeur général de l’ENAREF, l’engouement autour de ces offres de formation ne s’est pas fait attendre. Sur un total de 30 candidats attendus au départ, soit 15 dans chaque filière et conformément à la norme internationale, ce sont finalement une quarantaine d’inscrits qui devront prendre part à la formation qui va durer 18 mois. Et le directeur général de l’ENAREF de préciser qu’il a fallu mettre un terme aux inscriptions pour obtenir un nombre maitrisé afin d’atteindre les résultats escomptés. Pour Assane Ouédraogo, participant à la session de formation, le monde étant mutant et les savoirs évolutifs, ce retour sur les bancs de la formation permettra de se doter de rudiments nécessaires pour faire face aux différents défis de développement qui se posent. A l’en croire, la fiscalité est souvent rebutée dans les PMI, PME, alors qu’elle doit être perçue comme un instrument de développement, de bonne gestion et de progrès de l’entreprise. Dans le volet macroéconomique, Assane Ouédrao a laissé entendre que la formation devra leur permettre de se doter de capacités suffisantes pour concevoir, piloter et évaluer des politiques économiques dans les Etats africains où la question de développement se pose avec acuité. Cette session de formation a des cibles plus élargies et est orientée vers des acteurs qui sont déjà en activité, selon le directeur général de l’ENAREF. Il a invité les entreprises publiques et privées à se lancer dans la quête permanente de l’excellence en contribuant à la formation de leurs cadres. L’assiette des offres de formation est loin d’être pleine et le directeur général de l’ENAREF a émis la perspective d’autres offres de formations dans d’autres matières.