Ouagadougou - Le ministère en charge du Commerce a débuté lundi, et ce jusqu’à la fin de l’année sur toute l’étendue du territoire burkinabè, une opération de contrôle des prix, de la qualité et de la métrologie des produits de grande consommation, axée sur les producteurs et les importateurs, a-t-on constaté.
« Nous avons axé cette opération sur les importateurs et les grossistes car, c’est auprès d’eux que les détaillants et les boutiquiers se ravitaillent. Il s’agit de voir si ces grossistes respectent la marge de bénéfice qui leur est imposée par la loi quand ils revendent avec les détaillants », a expliqué Amidou Barry, ajoutant que les éventuels « fraudeurs » encourent une peine allant de 500 mille à 10 millions de francs CFA.
Selon le conseiller technique du ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, le renforcement de ces contrôles vise, entre autres, à inverser la tendance à la hausse des prix des produits de grande consommation, la facilitation de l’accès des couches sociales « vulnérables » aux produits de base, la lutte contre la fraude et la réglementation de la concurrence.
M. Barry a affirmé que son département a reçu des « instructions » pour renforcer les opérations de contrôle des prix, de la qualité et de la métrologie des produits de grande consommation avec « un accent particulier sur les sanctions ».
Pour la première journée de l’opération dans la ville de Ouagadougou, une dizaine de magasins a été passé au crible par les agents de l’inspection des prix du ministère en charge du Commerce accompagnés de plusieurs journalistes dont un de l’AIB.
« Nous avons contrôlé plusieurs importateurs, à qui nous avons demandé de nous fournir leurs documents d’importation. Nous allons analyser ces documents afin de voir s’ils sont en règle », a déclaré le contrôleur Idrissa Sory en fin de tournée.
Cette campagne de contrôle qui vise à accompagner les mesures sociales prises par le gouvernement ( un cumul de 175 milliards de FCFA), fait également suite à une opération d’information et de sensibilisation des opérateurs économiques burkinabè, dans un pays où souvent, les prix sont revus à la hausse du jour où lendemain sans raisons objectives.
Elle s’effectuera sur toute l’étendue du territoire national jusqu’en fin d’année 2014, selon le ministère en charge du Commerce.
Idrissa Sorry a invité les opérateurs économiques à se conformer à la réglementation économique en vigueur au Burkina Faso.
