La firme américaine Monsanto, spécialisée dans la recherche et la commercialisation de variétés culturales génétiquement modifiées, a lancé le mardi 29 avril 2014 à Ouagadougou, un programme social de 250 000 dollars US, soit près de 120 millions de FCFA, au profit du monde rural burkinabè.
Le partenariat entre le Burkina Faso et le géant américain des biotechnologies, Monsanto, a enregistré dans la soirée du mardi 29 avril 2014, une nouvelle étape, à travers l’octroi par la firme de 120 millions de FCFA. Ce montant est destiné à l’ensemble des acteurs du monde rural qui se seront distingués dans l’élaboration de projets visant à réduire le temps de travail au champ et à accroître les rendements agricoles, a annoncé le vice-président de Monsanto, Michael Franck. La directrice générale Afrique de l’Ouest de la firme, Natalia Voruz, a précisé que cette offre de financement, concerne toutes les spéculations et ne fait aucune distinction entre ceux qui ont adopté les biotechnologies et ceux qui ne l’ont pas fait. Michael Frank a indiqué que le souci de sa société est de s’assurer que d’ici à 2050, il y aura assez à manger pour les 50 milliards de personnes que comptera la planète. Il a, à l’occasion, salué l’Etat burkinabè d’avoir adopté dès 2006 une loi réglementant les cultures OGM. L’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Tulinabo Mushingi, a félicité les agriculteurs burkinabè pour leur ardeur au travail, malgré les difficiles conditions climatiques et la faible mécanisation du secteur. Selon lui, l’agriculture est la base du développement économique et social du ‘’pays des hommes intègres’’. Et le président de l’Association interprofessionnelle du coton du Burkina, Karim Traoré, d’ajouter que le coton Bt a permis aux producteurs d’augmenter au moins leur rendement, de 30% à l’hectare et de réduire le nombre de traitements de six à deux. Au cours de la cérémonie de lancement, Monsanto a remis à l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles, des licences l’autorisant à exploiter certaines de ses variétés pour les besoins spécifiques des paysans burkinabè. Le ministre de la recherche et des innovations scientifiques, Isaïe Konaté s’est réjoui des dix ans de collaboration entre Monsanto et le Burkina Faso. Il a plaidé pour une formation accrue des chercheurs burkinabè aux nouvelles thématiques du domaine. Face à ce qui s’apparente, selon la firme, comme une campagne d’intoxication et de désinformation de ses produits, Michael Franck a invité les journalistes burkinabè à aller à la source de l’information et à faire des investigations approfondies. M. Frank a également, annoncé l’implantation d’une équipe de Monsanto au Burkina, afin de se rapprocher davantage des agriculteurs.
