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Période d’effervescence politique : quelle doit être la posture de la presse ?
Publié le samedi 3 mai 2014   |  aOuaga.com


Période
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Période d`effervescence politique : la posture de la presse en débats
Samedi 3 mai 2014. Ouagadougou. Le Centre national de la presse a organisé un panel sur le thème "Rôle des médias dans les situations d`effervescence politique : cas du Burkina Faso" dans le cadre de la Journée mondiale de liberté de la presse


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Les journalistes burkinabè ont célébré, le 3 mai 2014 à Ouagadougou, la Journée mondiale de la liberté de la presse à travers une série d’activités. Il s’agit notamment du lancement du Prix de la meilleure journaliste 2014 et d’un panel sur le thème retenu au niveau national à savoir "Rôle des médias dans les situations d’effervescence politique : cas du Burkina Faso".


Pour développer le thème, il y avait, face au public de la salle de conférences du Centre des archives nationales, le professeur Mahamadé Sawadogo du Manifeste des intellectuels; Justin Tionon, chargé de mission au Conseil supérieur de la communication (CSC) et Touwendinda Zongo, directeur de publication (DP) de l’hebdomadaire Mutations. Chacun des panélistes a traité le thème suivant sa position. Ainsi, Justin Tiono a traité le sujet du point de vue de la régulation. Après avoir distingué les causes conjoncturelles (la vie chère par exemple) de celles structurelles (les élections par exemple) à l’origine de l’effervescence politique dans les pays africains, il a conclu que la régulation est la même en période de surchauffe comme en période normale.

De son côté, Pr Mahamadé Sawadogo a axé son intervention sur la perception du rôle des médias en période d’effervescence politique par la société civile. Il a relevé que les médias,
comme la société civile étant traversé par les tensions au niveau de la société dans son ensemble, il leur est difficile de rester neutres neutre par rapport aux luttes menées. Lesquelles luttes prennent un intérêt particulier dans une situation d’effervescence surtout politique.

Le dernier panéliste, Touwendinda Zongo, a souligné que le contexte d"effervescence politique actuelle au Burkina est favorable à la création d’organes de presse. Toutefois, il a relevé que cette situation interpelle les journalistes à plus de professionnalisme, de vigilance.

A la suite des panélistes, le public a eu droit à la parole pour contribuer au débat modéré par le président de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), Jean-Baptiste Ilboudo, à travers des questions et des contributions sous forme de commentaires ou de suggestions.

Avant le panel, le Centre national de presse Norbert Zongo, qui organise la célébration de la Journée, a marqué sa solidarité avec la presse éthiopienne à travers un appel à la libération de 17 journalistes et de blogueurs emprisonnés en Ethiopie. Il y a eu également le lancement de l’édition 2014 du Prix de la meilleure journaliste burkinabè par la lauréate de l’année dernière, Fatoumata Sophie Ouattara du quotidien d’Etat Sidwaya. Le dernier délai pour faire acte de candidature à ce prix avec des oeuvres dans trois catégories (interview, reportage et enquête) est le 30 septembre 2014 à 18h. La remise du prix (composé, entre autres, d’une enveloppe de 1 million de F CFA) à la lauréate est prévue pour le 20 octobre prochain à l’occasion de la Journée nationale de la liberté de la presse.

Le président du comité de pilotage du Centre de presse, Justin Coulibaly, a prononcé un
discours d’ouverture dans lequel il a souligné que le 3-Mai, institué en 1991 par l’Assemblée générale de l’UNESCO, "permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession".

La célébration de la journée se poursuit le 4 mai avec un tournoi de football avec les équipes de la presse, des avocats et de la gendarmerie sur le plateau de la SONAR en face de l’aéroport international de Ouagadougou à partir de 16h.


Séni DABO

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