Affaire Thomas Sankara : la justice se déclare incompétente sur la reconnaissance de sépulture #aOuaga

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Affaire Thomas Sankara : la justice se déclare incompétente sur la reconnaissance de sépulture

Publié le mercredi 30 avril 2014 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Deux des avocats constitués dans l`affaire Thomas Sankara répondant aux questions de la presse après l`audience du 5 mars 2014 à Ouagadougou. Photo : Me Bénéwendé Sankara

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La chambre civile du Tribunal de grande instance de Ouagadougou s’est déclarée incompétente ce 30 avril 2014 dans le volet reconnaissance de la sépulture de l’affaire Thomas Sankara, du nom du président du Conseil national de la révolution (CNR) assassiné le 15 octobre 1987. La chambre a invoqué l’article 21 sur sa propre compétence et les articles 192, 193 et 194 du Code de procédure civile à l’appui de son jugement. Toutefois, cela n’a pas convaincu le public qui a fait le déplacement du palais de justice de Ouagadougou. A peine la présidente du tribunal a fini de lire le jugement que des protestations ont commencé à fuser de la salle d’audience l’obligeant à suspendre l’audience. Elles émanent des Cibals, les militants et sympathisants du mouvement Le Balai citoyen qui ont entonné l’hymne national.

Les avocats des ayants droit de Thomas Sankara ne sont pas aussi contents du jugement. C’est le cas de l’un d’eux, Me Bénéwendé Sanakara, qui a estimé que "la chambre est bel et bien compétente compétente parce que s’agit d’une affaire civile où des citoyens burkinabè veulent purement et simplement savoir si c’est le corps de Thomas Sankara qui se trouve dans la tombe". Il a ajouté ne pas avoir pour le moment les motivations du juge et ne peut, par conséquent, tirer toutes les conséquences. Dès qu’il aura pris connaissance des motifs en questions, il fera appel du jugement.

Pour rappel, le volet assignation en reconnaissance de sépulture de l’affaire Thomas Sankara était pendante devant la chambre civile depuis octobre 2010, date à laquelle elle a été introduite par les ayants droit qui demandent une exhumation à des fins de tests ADN du corps reposant dans la tombe indiquée comme étant celle de Thomas Sankara. Et ce, afin de s’assurer qu’il s’agit bien de la dépouille du président du CNR.

Séni DABO

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