La vice-ministre ghanéenne de l'Environnement, des Science, de la Technologie et de l'Innovation Bernice Heloo a exhorté les pays africains à collaborer pour réduire la pollution.
Elle a lancé cet appel à l'ouverture d'une table ronde de deux jours portant sur la réduction des impacts des polluants nocifs sur la santé en Afrique, organisée par la bureau de la Banque mondiale à Accra et qui a rassemblé des représentants de 13 pays africains, de partenaires multilatéraux et bilatéraux, d'organisations de recherche et de développement, municipalités locales et d'organisations non gouvernementales.
"Le temps est venu pour établir une collaboration à travers le continnent car c'est la seule voie par laquelle nous pouvons oeuvrer pour réduire la pollution", a-t-elle indiqué.
Elle a appelé les pays africains à répondre à la menace de la pollution par des actions concrètes.
Le gouvernement ghaéen veut réaliser une gestion durable des ressources naturelles et s'efforce de réduire de 50% la pollution des produits chimiques et la pollution de l'air avant 2020, a déclaré la vice-ministre ghanéenne.
Au Ghana, a-t-elle poursuivi, plusieurs initiatives ont été mises au point afin de réduire l'utilisation du mercure dans l'exploitation minière artisanale et à petite échelle, localement appelée "galamsey".
Selon une déclaration de la Banque mondiale publiée dans le cadre de cet atelier, "beaucoup de villes de l'Afrique sont rapidement urbanisées, ce qui entraîne la production de grandes quantités de déchets (...), la création de décharges ouvertes, des risques pour la santé des travailleurs et des communautés pauvres vivant sur leurs franges".
Le brûlage à ciel ouvert des déchets est influant sur la qualité de l'air urbain et l'environnement, souligne la déclaration.
"Le risque pour la santé associé au recyclage non réglementé et informel des déchets électroniques et l'utilisation du mercure dans l'extraction de l'or, artisanale et à petite échelle, crée de graves impacts négatifs et irréversibles sur la santé, l'économie et la société", dit le texte.
Selon la Banque mondiale, l'utilisation généralisée des biphényles polychlorés (BPC) dans les équipements électroniques pose de sérieux défis en Afrique.
Elle estime que 800 tonnes d'émissions de mercure sont libérées chaque année au monde, dont 37% viennent d'Afrique et 13% de l'extraction artisanale de l'or.
Un total de 3,5 millions de personnes à travers le monde risquent de subir les impacts de l'extraction artisanale de l'or, et 2,5 millions d'entre elles se trouvent en Afrique.