Un camion transportant de la tomate en provenance de Titao (région du Nord) se rendant au Ghana, s’est renversé à Kizambo, localité située à environ 12 kilomètres de Yako, sur la route nationale N°2, dans la matinée du mardi 29 avril 2014. Une délégation gouvernementale composée du ministre en charge des Transports, Jean-Bertin Ouédraogo et celui de la Sécurité, Jérôme Bougouma, s’est rendue sur les lieux du drame.
Un camion déchiqueté, des tomates éparpillées dans la nature, 9 morts dont 3 Burkinabè (Ouédraogo Sylvain, Drissa et Donkia) et 6 Ghanéens. C’est le drame intervenu à Kizambo, à environ 12 kilomètres de Yako, le 29 avril 2014. Les blessés, au nombre de 14, ont été évacués d’urgence au Centre hospitalier universitaire Yagaldo Ouédraogo de Ouagadougou.
Le conducteur et propriétaire de l’engin, lui a été légèrement blessé et conduit pour des soins d’urgence à Ouagadougou. Selon les témoignages, l’accident s’est produit aux environs de 7 heures du matin, quand la roue avant-droit du camion a explosé à la hauteur d’un pont. Les Burkinabè ont été inhumés sur place vers 17 heures et à la demande des familles des victimes ghanéennes, les corps seront convoyés dans leur pays d’origine. Toujours selon les témoignages, les victimes étaient essentiellement des personnes commises au chargement de la tomate tout en la convoyant jusqu’à la frontière ghanéenne. De l’avis des riverains venus à la rescousse, le camion s’est renversé les quatre fers en l’air, coinçant les passagers sous les tomates. Il a fallu l’aide des sapeurs-pompiers arrivés sur les lieux aux environs de 9 heures pour relever à moitié le véhicule. Selon un blessé, Tubanga Alira, un Burkinabè vivant à Dakola, le camion est parti de Titao vers 6 heures, il y a eu une crevaison d’un pneu arrière qui a vite été remplacé. « Je dormais quand je me suis réveillé sous les tomates, donc je ne sais vraiment pas comment l’accident est arrivé », a confié M. Alira. Le conseiller municipal, Jean-Marie Guissou, alerté par les populations qui à son tour, a appelé les soldats du feu, a soutenu que c’est la population qu’il faut remercier. « C’est ce matin que j’ai été informé de l’accident, mais qu’il y avait des gens qui criaient au secours sous le camion qui s’était renversé sur eux. C’est en ce moment que, j’ai réuni une vingtaine de personnes du village et nous avons réussi à sauver certaines personnes en attendant les sapeurs-pompiers », a livré M. Guissou. La délégation gouvernementale composée des ministres en charge des Transports, Jean-Bertin Ouédraogo, et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, a dit être venue apporter son soutien aux victimes. « Nous avons été délégués par le Premier ministre pour venir témoigner notre compassion et présenter nos condoléances aux familles éplorées. Aux blessés, nous souhaitons prompt rétablissement », a indiqué le ministre Ouédraogo. Il a par la suite appelé les usagers de la route à la prudence et au respect du code de la route. « La route tue et il faut que les conducteurs roulent doucement afin d’éviter ces genres de situation. Le transport mixte est interdit au Burkina Faso et le gouvernement essaie au mieux de faire des ralentisseurs pour forcer les gens à freiner », a précisé Jean-Bertin Ouédraogo.
Abondant dans le même sens, le maire de la commune Yako, Amado Sanfo, a dit être touché par ce drame qui vient une fois de plus, endeuiller des familles. Il a exhorté les populations au respect des textes en vigueur en matière de circulation routière. Présent sur les lieux, le procureur de Yako, Harouna Yoda, a laissé entendre qu’une enquête est ouverte pour situer les responsabilités de cet événement tragique. Venus présenter leurs condoléances aux familles des victimes, les députés Fatou Diendéré et Eddie Komboïgo ont encouragé les populations qui ont contribué à sauver certaines vies et inhumer les corps. Ils ont aussi insisté sur la prudence dans la circulation.