Koudougou- La ville de Koudougou a abrité du 26 au 28 avril un festival de cinéma appelé ‘’Koudougou DOC’’. En prélude à cet événement, premier du genre dans notre pays, les promoteurs dudit évènement ont organisés le jeudi 23 avril au théâtre populaire de Koudougou une conférence de presse à l’intention des hommes de médias. L’objectif de cette conférence de presse était de présenter aux journalistes, le projet Koudougou Doc et faire un exposé sur le chronogramme de leurs activités, notamment les films qui ont été projetés les 26 et 27 avril dans la cité du cavalier rouge.
Situé au cœur de l’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso est un pays très peu pourvu en ressources naturelles. Pourtant, comme bon nombre de nations du continent africain, il présente un gisement artistique et culturel particulièrement important et très peu connu. La culture, sous toutes ses formes d’expressions, représente pour ce pays un atout évident, non seulement en tant que puissant vecteur d’identité mais aussi et surtout en tant qu’activité artistique aux débouchés économiques significatifs.
Plusieurs manifestations d’envergure internationale s’y déroulent régulièrement tels que le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou, (SIAO), le festival jazz à Ouaga, le Festival Panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, (FESPACO). Ce dernier en particulier est depuis belle lurette la vitrine de la vitalité de la création cinématographique africaine et en particulier celle du Burkina Faso. Toutefois, force est de constater que cette richesse s’exprime dans un contexte défavorable. En effet, le genre documentaire considéré comme parent pauvre du cinéma africain ne cesse de rester à l’écart des nombreux évènements consacrés aux diffusions des productions cinématographiques d’Afrique. Les festivals du monde et surtout du continent accordent peu de place et d’intérêt aux films documentaires dans leur programmation. Du FESPACO au DURBAN film festival en passant par les journées cinématographiques de Carthage, les documentaires, de même que leurs réalisateurs sont le plus souvent relégués au second plan. Rarement projeté en salle, les films documentaires « pères » du cinéma africain ne cessent de montrer les images réelles du continent. De « l’Afrique sur seine » de Paulin Soumanou Vieyra à « Espoir voyage » de Michel Zongo, en passant par la « la question à la terre natale » de Samba Félix Ndiaye, les films documentaires d’Afrique séduisent par leur originalité et contenu, largement diffusés à l’international mais demeurent inconnu à l’intérieur du continent et leurs lieux de présentation ne sont jamais les plus attrayants.
C’est ainsi que Koudougou Doc loin d’être un festival en plus est un évènement qui touchera un secteur moins valorisé qui est le « GENRE DOCUMENTAIRE » afin de lui donner toute la place qu’il mérite avec une approche professionnelle intégrée à travers des projections en plein air, des formations professionnelle, de diffusion des films documentaires de création du Burkina , du continent et du monde.
A Koudougou, le directeur artistique du festival Michel Zongo entouré Moumouni Sodré et Alex Moussa Sawadogo, les principaux initiateurs de Koudougou DOC se sont entretenus avec les journalistes sur l’organisation pratique du festival qui a vu en tout, la projection de quatre films documentaires tous réalisés à plus de 90% à Koudougou.
Les films documentaires qui ont été projetés sont : Sibi, l’âme du violon ; espoir voyage ; la guerre des terres et Bakoroman. Ces films projetés en plein air au secteur 1 de la ville de Koudougou ont tous été suivis de débats avec les principaux acteurs de ces films documentaires. Selon les initiateurs, si tout va bien, Koudougou DOC s’implantera définitivement à Koudougou et se déroulera annuellement aux côtés des NAK qui sont déjà une référence pour la ville de Koudougou en matière de culture. Koudougou DOC première édition a été parrainé par le maire Jérôme Zoma en personne et a vu la participation de plusieurs personnalités du monde la culture.
