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Sidwaya N° 7654 du 29/4/2014

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Journée mondiale du livre et du droit d’auteur : le BBDA joue sa partition
Publié le mercredi 30 avril 2014   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Journée mondiale du livre et du droit d’auteur : le BBDA joue sa partition


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Le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), a commémoré la 14e édition de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur par une communication de Mme Chantal Forgo, autour du thème : « Les œuvres littéraires et la protection du droit d’auteur ». Hommes de lettres, éditeurs et journalistes ont partagé leurs préoccupations avec la structure faîtière en charge de la protection de leurs œuvres.

La date du 23 avril est, depuis 1995, dédiée au livre et au droit d’auteur par l’UNESCO. Pour la première fois au Burkina Faso, cette journée est célébrée et marquée par une communication sur le sujet. Mme Chantal Forgo, Directrice des affaires juridiques et de la coopération internationale (DAJCI) a, pour un auditoire averti et intéressé, décortiqué les différents droits auxquels peuvent prétendre les auteurs d’œuvres de l’esprit, et les conditionnalités pour y accéder. Auparavant, le président de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et du savoir (SAGES), Dr Dramane Konaté a rappelé à l’Etat son devoir de travailler à asseoir une véritable politique nationale du livre et de l’édition, afin de créer une société burkinabè savante. Pour cela, le soutien à la formation littéraire des jeunes, le renforcement de la capacité éditoriale et la revalorisation des royalties servis comme droits aux auteurs ont été des vœux formulés. Dr Konaté a également émis le souhait de voir Ouagadougou un jour revêtir la robe de capitale mondiale du livre, comptant sur l’influence d’auteurs de renom comme le doyen Me Titinga Pacéré de la 3e génération des poètes et écrivains d’Afrique noire. Le poète et parolier chantre de la « bendrologie », Me Pacéré n’a pas alors manqué l’occasion de faire l’historique du Bureau voltaïque des droits d’auteur (BVDA) aujourd’hui BBDA dont il porte la paternité, avant souhaiter à son tour que les acteurs fassent « de l’édition du livre, un champ de pétrole pour le Burkina Faso ». Selon le DG actuel, Adama Sagnon, la structure gère aujourd’hui plusieurs catégories de droits d’auteur, même s’il n’était connu jusque-là que dans le domaine de la musique, des arts du spectacle et plastiques. La formation à l’endroit du monde littéraire à l’occasion de leur journée mondiale est un hommage rendu à des créateurs qui subissent, comme dans d’autres secteurs de création, les affres de la piraterie, des téléchargements et photocopies. Mais, explique-t-il, « Nous avons trouvé l’astuce, la rémunération pour copie privée et des œuvres littéraires et artistiques. Nous prélevons une taxe sur les photocopieurs importés, afin de compenser le manque à gagner et les préjudices causés aux littéraires par les pirates ».
L’idée de la célébration de la journée du livre et du droit d’auteur trouve son origine en Catalogne (Espagne). L’UNESCO en la célébrant dans le monde entier, s’efforce de promouvoir la lecture, l’industrie éditoriale et la protection de la propriété intellectuelle à travers le droit d’auteur. Il s’agit de rendre un hommage mondial au livre et à ses auteurs et encourager chacun, en particulier les plus jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture et à respecter l’irremplaçable contribution des créateurs au progrès social et culturel. Pour y parvenir, l’initiative a besoin du soutien des milieux intéressés (auteurs, éditeurs, libraires, éducateurs, institutions publiques et privées et notamment les médias) qui doivent être mobilisés dans chaque pays autour du thème. Selon le président Dramane Konaté, le 23 avril est une date qui n’aurait pas été choisie au hasard car elle marque la commémoration de nombreux événements littéraires à travers les siècles. Le 23 avril 1616, disparaissaient Cervantes et Shakespeare deux monstres littéraires. D’autres écrivains sont nés et morts également à cette date.
Les journalistes présents à la fête du livre et du droit d’auteur ont, lors de la communication de Mme Chantal Forgo, appris que, certains de leurs articles de presse, faits d’analyses et de commentaires où le journaliste apporte sa touche, son empreinte personnelle peuvent bénéficier des retombées du droit d’auteur. Le hic est que si les journalistes free-lance n’ont aucun problème à entrer en possession de leurs droits, ceux en contrat avec des maisons de presse verront les leurs reversés à leur employeur.

Thomas Dakin POUYA

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