Protestation contre les délestages : Bobo aussi dans le mouvement avec un sit-in #aOuaga

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Protestation contre les délestages : Bobo aussi dans le mouvement avec un sit-in

Publié le mercredi 30 avril 2014 | Autre presse

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La coordination régionale du Balai citoyen des Hauts-Bassins a organisé, le 29 avril 2014 à Bobo, un sit-in contre les délestages d`électricité

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C’est la première fois que la Société nationale burkinabè d’électricité (Sonabel) fait face à une grogne ouverte. A l’appel de leur mouvement, les sympathisants du Balai Citoyen à Bobo-Dioulasso ont protesté le mardi 29 avril 2014 contre la rupture intempestive du courant électrique, la récurrence des délestages dans notre pays mais aussi l’arrêt des travaux d’électrification de la route nationale n°1 reliant Bobo-Dioulasso à Ouagadougou.

A Bobo-Dioulasso, les organisateurs du sit-in ont ajouté d’autres points à leurs revendications. Outre la suspension des pénalités, l’arrêt définitif des délestages, la fourniture permanente d’électricité dans les hôpitaux et l’audit de la Sonabel, ils exigent la relance sans délai des travaux d’électrification de la route nationale n°1 (RN1) reliant Bobo-Dioulasso à Ouagadougou. « Nous avons des problèmes d’électrification de certaines voies assez importantes dans la ville. Il s’agit notamment de la route nationale n°1 qui relie Bobo-Dioulasso à Ouagadougou, au niveau des secteurs 24 et 25 dont l’électrification avait commencé suite aux différentes manifestations. Mais nous avons remarqué qu’ils ont juste fait un certain niveau et ils ont laissé tomber. Il y a aussi l’avenue du cinquantenaire communément appelée route de Bobo 2010-Bama qui était bien éclairée du boulevard jusqu’aux rails mais qui a bizarrement perdu ses lampadaires après les travaux de réfection et la route est aujourd’hui plongée dans le noir Toute chose qui est dangereuse parce que chaque fois nous avons remarqué beaucoup d’accidents là-bas. Il y a également d’autres voies comme celle qui passe devant le stade omnisport Sangoulé Lamizana », a déclaré le coordonnateur régional du Balai Citoyen, Kaba Alexandre Diakité, qui parlait ainsi des éléments particuliers que comportait la revendication de Bobo-Dioulasso.

Dans cette affaire, ce que les manifestants dénoncent « c’est la mauvaise gestion et la mauvaise volonté dont fait preuve la nationale d’électricité », s’est exprimé le secrétaire général du mouvement "Tout en rouge Faso Kounko". Pour lui, « depuis des années, les autorités sont muettes sur ces questions. On ne peut pas comprendre qu’on investit et on n’avance pas et il n’y a pas d’explication. Qu’en est-il du groupe de Komsilga qui a traversé la ville de Sya et dont on avait, en son temps, fait autant de tapage ? », se demande le président de la Ligue des jeunes, Eloi Sawadogo. Ce dernier estime, par ailleurs, qu’ « il faut que les autorités nous disent ce qu’il est devenu puisque c’est l’argent du contribuable et sa gestion doit faire l’objet de transparence ».

Signalons que des responsables de l’opposition politique ont apporté leur soutien à ce sit-in de protestation contre ce qu’ils qualifient de mauvaise politique des autorités. « Nous sommes tous
des Burkinabè et nous nous sentons concernés par cette question transversale de l’électricité.
Aujourd’hui, reconnaissons que la Sonabel nous vend de l’obscurité et nos factures ne font que grimper. Donc, c’est dans ce sens que nous avons estimé qu’il était bon qu’on puisse soutenir ce mouvement du Balai citoyen pour dénoncer et dire que la politique du gouvernement en place n’est pas une politique qui va dans le sens de l’émergence. Un pays émergent, ce n’est pas un pays qui dort dans l’obscurité, un pays émergent, ce n’est pas un pays qui laisse des corps décomposés à la morgue par manque d’électricité », a laissé entendre le coordonateur provincial du chef de file de l’opposition politique, Moussa Zerbo.

Le directeur régional de la Sonabel, Pazouknaam Aristide Ouédraogo qui a reçu la déclaration, a rassuré la coordination régionale du Balai Citoyen de sa destination à qui de droit. Il a expliqué que les délestages de la Sonabel ne sont pas de gaieté de cœur et qu’ils sont indépendants de la volonté de la société.

Alexis Omer

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