L’opération de révision du fichier électoral a été lancée ce mardi 29 avril 2014 à Kombisiri, dans la province du Bazèga. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre d’Etat, chargé des Relations avec les institutions et des Réformes politiques, Arsène Bognessan Yé, représentant le Premier ministre, Assimi Kouanda, coordonnateur des partis et formations politiques de la majorité présidentielle, Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, Jonas Hien, président du Conseil national des organisations de la société civile burkinabè.
A compter de ce jour, les opérateurs de kits de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) seront équipés et déployés pour commencer leur travail dans les chefs lieu des communes rurales et urbaines d’ici le 1er et 2 mai 2014 et y rester pendant une durée de 7 jours consécutifs. Ils poursuivront leur déploiement de village en village, pendant les quatre semaines suivantes, avant de migrer dans les communes à statut particulier de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso à partir du 17 juin jusqu’au 30 juin 2014.
La cérémonie de lancement officielle ce jour dans «la cité de la patate douce», a servi d’occasion pour Me Barthélémy Kéré, président de la Ceni, de faire remarquer le caractère solennel de l’opération, au vu de son envergure, mais surtout des acteurs qu’il implique et mobilise. Il n’a pas manqué pas d’en appeler à l’engagement de toutes les parties prenantes à travailler activement pour consolider «les acquis de la république», nécessaires à un meilleur ancrage de notre processus démocratique.
Invités à prendre la parole, c’est d’abord Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, qui se fait le devoir de rappeler que «la démocratie se nourrit de la participation de tous les citoyens», d’où l’invite faite à la jeunesse et à tous les Burkinabè qui «rêvent d’alternance», à se faire enrôler. D’après lui, «quelque soit leur détermination» à aller à cette alternance, leur effort sera vain.
Quant à Assimi Kouanda, le patron du CDP, il a lancé le même appel à l’endroit des populations car «c’est le seul moyen pour elles de contribuer à l’enracinement de la paix et exprimer leur droit de vote». Il a par ailleurs invité les organisations de la société civile et les partis politiques à s’investir sans réserve pour la réussite de l’opération.
Le planning élaboré par la Ceni, permettra, selon son président, d’assurer une couverture optimale du pays à travers l’implantation de 12.852 emplacements d’enrôlements identifiés au cours du travail de cartographie électorale mené par les démembrements de la Ceni, sous la supervision de ses commissaires. Les ressources humaines mobilisées sont composées de 384 superviseurs et de 2 693 opérateurs de kits, autant d’aides en opérateurs de kits. Sans compter les commissaires, le personnel administratif et technique et les démembrements de la Ceni, soit près de 6 000 personnes sur le théâtre des opérations. Le recensement est entièrement financé par le budget de l’Etat à un coût de 6.228.365.461 FCFA pour les opérations à l’intérieur du Burkina Faso.
Cette opération permettra à tout citoyen majeur, âgé de 18 ans révolus, et qui n’est pas inscrit sur la liste électorale de pouvoir le faire afin de participer à travers l’exercice de son droit de vote, à la gestion des affaires publiques du pays. Sont aussi concernés par cette révision, les citoyens qui n’ont pas encore 18 ans mais qui l’auront à la date du 29 novembre 2015 et les citoyens nés vers ou en 1997. Chaque candidat à l’inscription doit se présenter physiquement devant l’opérateur de kit, muni de sa carte nationale d’identité établie avant le 15 avril 2014 ou de son acte de naissance ou encore de son jugement supplétif d’acte de naissance.