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Sidwaya N° 7653 du 28/4/2014

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Programme quinquennal présidentiel: Un taux d’exécution de « plus de 57% »
Publié le mardi 29 avril 2014   |  Sidwaya


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© RTB par DR
Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a présidé un séminaire gouvernemental le lundi 28 avril 2014 à Ouagadougou


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Un séminaire gouvernemental sur l’évaluation du programme quinquennal présidentiel (2011-2015) s’est tenu à huis-clos, le lundi 28 avril 2014 à Ouagadougou, sous la conduite du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. L’exécutif a constaté un taux d’exécution de « plus de 57% », après quatre ans de mise en œuvre.

Le gouvernement a de quoi se réjouir de la mise en œuvre du programme quinquennal présidentiel, intitulé « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent » et couvrant la période 2011-2015.

A la faveur du séminaire gouvernemental d’évaluation, organisé le lundi 28 avril 2014 à la Primature, l’ensemble des ministres ont constaté des progrès notables dans l’exécution de ce programme, base de la réélection du président Blaise Compaoré en novembre 2010. « Le bilan à mi-parcours dudit programme atteint un taux d’exécution global de plus de 57% », a affirmé le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, au terme des travaux. Soulignant que le programme se réalise dans un « contexte national et international difficile », il a relevé que tous les domaines (santé, éducation, agriculture, économie…) sont concernés. Aussi, a-t-il expliqué que les différents secteurs ont connu « un essor considérable », au cours de la période d’évaluation, à savoir de janvier 2011 au 31 décembre 2013. Toute chose, que les membres du gouvernement ont pu constater, lors du huis-clos, en suivant le rapport d’évaluation présenté par le secrétaire général du Premier ministère, Youma Zerbo.
Et en fait de progrès, le chef du gouvernement a tablé sur les plans économique, social et politique. Pour le premier domaine, il a cité « la bonne tenue des indicateurs financiers et économiques et leur évolution satisfaisante ».

Pour ce qui est du social, Luc Adolphe Tiao s’est félicité de la « consolidation des filets sociaux en faveur des groupes vulnérables, le renforcement des Fonds nationaux de financement et les mesures sociales fortes prises par le gouvernement en septembre 2013 et mars 2014 ».

Au plan politique, le Premier ministre a mis en exergue la mise en œuvre de l’ensemble des réformes consensuelles issues du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). Toutefois, à suivre Luc Adolphe Tiao, les échanges ont permis de se mettre au parfum des difficultés entravant la bonne progression de certains projets et programmes présidentiels sur le terrain. Pour ce faire, il a invité « les différents départements ministériels à renforcer la concertation avec le Ministère en charge des finances pour résorber les contraintes financières relevées ».

Dans le même temps, Luc Adolphe Tiao a exhorté le ministère des Finances « à diligenter toutes les procédures idoines pour assouplir les conditions et procédures de passation des marchés et à faciliter les concertations en vue d’une plus forte implication des acteurs locaux ».

Le chef du gouvernement trouve, à la vue des goulots d’étranglement, que l’accent doit être mis sur des « solutions innovantes, audacieuses mais réalistes ». Pour le reste, et encouragements à l’appui, il a prié les ministres et les partenaires à « prendre toutes les initiatives pour accélérer le rythme d’exécution des engagements pris par le chef de l’Etat, notamment ceux qui accusent un retard ». Et contexte politique agitée oblige, le Premier ministre a prévenu les membres de son équipe : « Nous ne devons pas nous laisser distraire par les polémiques actuelles de la scène politique nationale et oublier que nous avons des lettres de missions précises, qui nous obligent à des résultats concrets ».



Kader Patrick KARANTAO


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Des ministres se prononcent

Bognessan Arsène Yé, ministre en charge des Réformes politiques

« Par rapport à mon département, il faut dire que toutes les réformes politiques consensuelles sont pratiquement mises en œuvre. Il reste le Sénat à mettre en place, et pour cette institution, nous continuons à mener des concertations avec la classe politique. Le Sénat existant déjà dans la Constitution. En ce qui concerne l’article 37 qui fait débat, la majorité propose un référendum pour départager définitivement la classe politique sur cette question. Je crois que nous sommes sur cette voie et c’est le chef de l’Etat qui va décider ».



Arthur Kafando, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat

« Nous avons pu accompagner 16 entreprises. Si nous devons donner un taux d’exécution, c’est au-delà de ce qui a été prévu. Particulièrement pour la SOSUCO, les choses fonctionnement et nous devons insister pour que la production soit en hausse, et pour les GMB, tout est mis en œuvre pour qu’en novembre 2014, nous puissions sortir les premiers sac de froment et de farine de blé. Il y a les zones industrielles en aménagement. A Bobo-Dioulasso, cela a commencé et il reste Ouagadougou, qui était bloqué par le cas de l’arrondissement n°4 et nous pensons pouvoir déplacer les populations. Il y aussi un mécanisme qui est mis en œuvre pour la stratégie nationale de promotion des exportations avec 6 milliards de FCFA. Nous avons déjà pu mobiliser 1,5 milliard de F CFA pour le sésame et 1,8 pour la mangue séchée et la noix de cajou. Dans l’ensemble, le programme présidentiel se déroule bien et nous devons accélérer par la mobilisation des ressources pour que tout soit au point ».



Jean-Bertin Ouédraogo, ministre en charge des Infrastructures

« Pour ce qui est de notre département, l’ambition est la transformation du Burkina en un hub terrestre. Ce qui suppose que nous mettons en place toutes les infrastructures structurantes, par l’aménagement de corridors de desserte, la mise en place de mécanismes pour améliorer le réseau routier par un désenclavement interne très poussé, mais également la prise de dispositions pour faciliter l’accessibilité aux zones de production, de commercialisation, aux centres éducatifs et de soins. Et enfin, améliorer de manière conséquente, les voiries urbaines pour permettre une meilleure mobilité des populations dans les villes du Burkina Faso. Nous avons décliné ces objectifs en projets et en avons dénombré 143, engagés depuis 2011. Sur ces 143 projets, plus d’une cinquantaine ont été entièrement exécutés et réceptionnés. Il y a d’autres projets en cours d’exécution, une trentaine en cours de démarrage et 22 projets qui n’ont pas encore démarrés. Mais nous venons de mobiliser des ressources auprès des bailleurs de fonds, pour le démarrage de 6 projets sur les 22. Nous enregistrons au sein de notre département, un taux d’avancement physique de 74% pour un taux de mobilisation des ressources de 85% ».


Léné Sebgo, ministre de la Santé


« Beaucoup de chantiers sont en cours de réalisation du point de vue des infrastructures, et nous devons travailler davantage à faire en sorte, que l’on puisse les disponibiliser dans des délais raisonnables. Un certain nombre d’équipements sont en train d’être acquis, pour renforcer les services de santé, au deuxième niveau pour les CHR et au troisième niveau pour les CHU. Nous avons un programme pour les équipements, qui sont en train d’être livrés. Aujourd’hui, l’hôpital Yalgado a reçu son scanner de 34 barrettes et l’installation est en train d’être faite. De façon globale, toutes les actions prévues dans le programme présidentiel sont en cours de réalisation. Naturellement, nous aurons quelques difficultés avec les ressources humaines, non pas que le gouvernement a des contraintes particulières en matière financière, mais parce que la formation est assez longue ».



Salif Kaboré, ministre en charge des Mines et de l’Energie


« Au niveau du secteur minier, on a noté l’ouverture de nouvelles mines, notamment celle de Bissa Gold de Perkoa. Le projet Tambao est beaucoup avancé. Il y a cinq projets mûrs, qui peuvent faire l’objet d’un permis d’exploitation assez rapidement. Nous allons procéder à la pause de la première pierre de la mine de Karba au cours du mois de mai. Le bémol dans ce domaine, c’est que nous n’avons pas pu faire passer la loi portant Code minier. Mais ce qui nous a été donné, c’est de faire en sorte qu’en 2014, ce projet puisse voir le jour. S’agissant du secteur de l’énergie, nous avons deux grands défis. Le premier, c’est l’accessibilité de l’énergie, et l’on peut noter que beaucoup de localités ont eu l’électricité. Et d’ici au 31 décembre 2015, nous aurons plus de 800 localités qui seront électrifiées. Le deuxième grand défi, c’est l’offre d’électricité. Surtout dans le mois d’avril, il y a beaucoup de délestage, bien que des investissements lourds aient été faits. Nous avons Komsilga avec 90 Mégawatts, et nous aurons très bientôt Bobo II avec 44 Mégawatts. Mais il y a des éléments à explorer, notamment l’énergie solaire ».


Mahama Zoungrana, ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire


« La mise en œuvre du programme présidentiel au niveau de l’agriculture est satisfaisante. L’ensemble des cinq programmes de notre département a été mis œuvre de façon appréciable, malgré les aléas climatiques et les insuffisances de ressources. A titre d’exemple, nous avons enregistré dans la période évaluée, une croissance de la production céréalière de l’ordre d’environ 33%. On a également un accroissement de la production de rente de 57% et un taux de couverture céréalière de 90 à 120%, ce qui est important parce que cela permet de renforcer la sécurité alimentaire ».

Propos recueillis par K.P.K

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