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Sidwaya N° 7653 du 28/4/2014

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Filière riz au Burkina Faso : le projet « BRICOP » pour accroître les rendements
Publié le mardi 29 avril 2014   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Filière riz au Burkina Faso : le projet « BRICOP » pour accroître les rendements


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L’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA) a procédé au lancement du projet de Commercialisation du riz du Burkina Faso (BRICOP), le vendredi 25 avril 2014 à Bobo-Dioulasso. D’un coût d’environ 600 millions de F CFA, il vise à améliorer la production, la commercialisation et l’accès au crédit, à 20 000 petits producteurs dans les provinces du Houet et du Kénédougou pendant trois ans.

Les experts estiment que la consommation annuelle du riz par habitant va atteindre 50 kg d’ici à 2015 au Burkina Faso, particulièrement à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, selon l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA). Mais le hic, c’est que la production nationale ne couvre pas les besoins des populations. C’est pourquoi, AGRA a décidé d’apporter sa contribution dans la production de cette denrée au « pays des hommes intègres », en associant sa transformation et sa commercialisation. Pour y parvenir, elle a procédé au lancement du projet de Commercialisation du riz du Burkina Faso (BRICOP), le vendredi 25 avril 2014 à Bobo-Dioulasso. D’un coût d’environ 600 millions de F CFA entièrement financé par l’AGRA, le programme a pour objectif d’améliorer la production, la commercialisation et l’accès au crédit à 20 000 petits producteurs de riz dans le Houet et le Kénédougou pendant trois ans. Le bureau d’études Sicarex est chargé de la mise en œuvre du projet. De la présentation du projet fait par Moïse Kaboré, membre de la coordination de BRICOP, il ressort que les résultats attendus sont d’augmenter la productivité résultant de l’utilisation croissante d’intrants adéquats, et de réduire les pertes post-récoltes des petits producteurs de riz. A cela s’ajoutent la réduction des coûts de transaction sur les ventes par la promotion de la vente groupée, et l’accroissement de l’accès au crédit par une meilleure organisation des acteurs de la chaîne de valeur.


Faciliter une révolution verte authentiquement africaine

A l’occasion, le chargé de programme-accès au marché pour l’Afrique de l’Ouest de l’AGRA, Matiéyédou Konlambigue a indiqué que son organisation est une institution africaine qui œuvre à aider des millions de petits producteurs à sortir de la pauvreté et la faim.
A ce titre, « notre mission est de faciliter une révolution verte authentiquement africaine, qui transformera l’agriculture africaine en un système hautement productif, efficace, compétitif et durable qui assure la sécurité alimentaire et sortira des millions de personnes de la pauvreté » a-t-il ajouté. Pour lui une augmentation de la productivité ne peut se produire sans la diffusion d’innovations technologiques et institutionnelles afin de permettre aux producteurs l’accès aux semences et aux engrais, ainsi qu’à un marché de produits agricoles rémunérateurs et de façon durable. Et de préciser que pour mener à bien sa mission, l’AGRA a développé des programmes d’investissements le long de la chaîne de valeur agricole. Il s’agit des programmes des semences, de « santé » des sols, d’accès au marché et politique agricole. Ainsi, le BRICOP constitue une opportunité pour tous les acteurs de la chaîne, notamment les petits producteurs, a dit M. Konlambigue. Il a également saisi l’occasion pour exprimer sa reconnaissance à tous les partenaires qui accompagnent l’AGRA dans sa mission. Pour sa part le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Nébilma Joseph Bakouan, a souligné que la production nationale du riz ne couvre que 47% des besoins de la population. « Pourtant le pays dispose d’un fort potentiel non encore exploité dans le domaine de la riziculture », a-t-il affirmé. Et de poursuivre que le développement de la riziculture demeure un enjeu stratégique pour le gouvernement. Car, a-t-il dit, le gouvernement burkinabè a adopté en octobre 2011, la Stratégie nationale de développement de riziculture (SNDR), dont l’objectif est de contribuer à une augmentation durable de la production nationale du riz, en quantité et en qualité, afin de satisfaire aux besoins et exigences des consommateurs. Il s’est aussi réjoui du fait que l’AGRA a retenu deux provinces de sa région pour la mise en œuvre du projet.



Boubié Gérard BAYALA

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