OUAGADOUGOU - Le président burkinabé Blaise Compaoré s'est entretenu, mardi à Ouagadougou, avec le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit.
A sa sortie d'audience, M. Djinnit a dit que les échanges ont porté, en particulier, sur la situation au Mali et qu'il est venu faire au président du Faso, médiateur dans la crise malienne, le point des rencontres qu'il a eues avec les acteurs politiques du Mali.
"Aux Nations unies, nous pensons que toutes les options, les voies du dialogue notamment, doivent être exploitées pour essayer de résoudre le problème malien de façon pacifique", a déclaré à la presse M. Djinnit.
Il a précisé avoir eu récemment des concertations, à Bamako, avec les différentes parties prenantes où il a lancé un appel à l'instauration du dialogue inter-malien.
Toutefois, le diplomate onusien pense que l'option militaire n'est pas écartée après avoir épuisé les voies du dialogue.
"Nous donnons la priorité au dialogue et nous souhaitons que ce dialogue ait lieu le plus rapidement possible", a conclu le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest.
Des dirigeants africains réunis dimanche dernier à Abuja se sont mis d'accord sur l'envoi au Mali d'une force militaire internationale de 3.300 soldats pour une durée d'une année, afin de reconquérir le nord du pays occupé par des groupes islamistes armés.
A cet effet, les dirigeants africains ont adopté un plan appelé "concept harmonisé des opérations pour le déploiement de la force internationale conduite par l'Afrique".