La ville de Ouagadougou est confrontée à un déficit d’approvisionnement en eau potable à compter de l’année 2014 et ce jusqu’en 2017.Une situation qui ne permet pas de satisfaire le nombre croissant de citoyens abonnés au réseau de distribution d’eau de l’Office National de l’eau et de l’assainissement (ONEA). Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, est essentiellement approvisionnée en eau à partir de deux barrages dont l’un dans la ville et l’autre, le plus grand ,situé à quelques encablures de la conglomération. Cependant, face à l’extension exponentielle de Ouagadougou et à l’accroissement du nombre de citoyens qui s’abonnent au réseau d’eau potable de l’ONEA, les ressources en eau accusent un déficit qui force une gestion rationnelle afin d’éviter une pénurie drastique. Le déficit journalier en 2014 se chiffre à 11.416 m3.En 2015, il attiendra 21.015 m3 et oscillera autour de 34.138 m3 en 2016. Pour faire face à ce drame hydrique qui pointe à l’horizon, l’ONEA a pris un certain nombre de mesures dont la réhabilitation de 57 forages existants et la réalisation de 43 nouveaux forages etc…L’ONEA escompte la fin des coupures intempestives d’eau en 2017 dans la ville de Ouagadougou ,avec la fin des travaux de la phase 2 du projet Ziga. Un projet qui accroîtra substantiellement la capacité de stockage d’eau potable à la hauteur des besoins de consommation des populations de Ouagadougou dont le nombre évolue progressivement vers 2 millions d’habitants. Les zones les plus concernées par le déficit d’approvisionnement en eau potable dans la capitale burkinabè sont les suivantes :l’ex-quartier Dassasgho :Zone 1 ,la zone du SIAO, la ZAD, les ex-secteurs 30 et 21,les quartiers Silmissi,Ouaga 2000,la zone des ex- secteurs 16 et 17 vers la radio Savane FM, les quartiers Rimkiéta,Bassinko et Yagma. Il est conseillé aux citoyens de faire acte d’économie d’eau et d’éviter des gaspillages excessifs par l’arrosage de fleurs, le lavage de véhicules et le remplissage de piscines. En cas de coupure d’eau prolongée et de fuites dans les tuyaux de canalisation, il faut appeler le numéro vert de l’ONEA tél : 80.00.11.11. Il importe que l’ONEA et le gouvernement burkinabè mettent l’accent sur l’alternative de l’approvisionnement en eau potable à partir de forages à grands diamètres dans des zones où la nappe phréatique est abondante. Cela permettra d’éviter les surprises en déficit d’eau par des barrages très onéreux et dont le remplissage est tributaire des aléas pluviométriques capricieux dans un pays sahélien comme le Burkina Faso.