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Le Quotidien N° 1047 du 25/4/2014

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MGF et mariages précoses : Des stratégies afin de parvenir à la tolérance zéro
Publié le samedi 26 avril 2014   |  Le Quotidien


Mutilations
© Présidence par DR
Mutilations génitales féminines : la Première dame à l`avant-garde de la lutte
Jeudi 6 février 2014. Ouagadougou. L`épouse du chef de l`Etat, Chantal Compaoré, a présidé la cérémonie commémorative de la journée de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF)


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L’épouse du chef de l’Etat burkinabè, Chantal Compaoré, en collaboration avec No Peace Without Justice et la commission économique pour l’Afrique, organise, du 24 au 26 avril 2014, à Ouagadougou, une conférence internationale sur les Mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages d’enfants. Cette conférence, placée sous le thème « Renforcer le pont entre l’Afrique et le monde pour accélérer la tolérance zéro aux MGF et aux mariages d’enfants », vise à trouver des stratégies afin d’accélérer la tolérance zéro aux MGF et aux mariages d’enfants. De nombreux pays tels l’Ethiopie, le Libéria, la Mauritanie, le Sénégal, l’Ouganda, etc., étaient présents à la cérémonie d’ouverture.
Placée sous le thème « Renforcer le pont entre l’Afrique et le monde pour accélérer la tolérance zéro aux MGF et aux mariages d’enfants », la conférence internationale sur les Mutilations génitales féminines (MGF) vise à trouver des stratégies afin d’accélérer la tolérance zéro aux MGF et aux mariages d’enfants. Elle se tient du 24 au 26 avril 2014, à Ouagadougou. Selon la présidente du Comité inter-africain (CI-AF), Mariam Lamizana, cette opportunité vient à point nommé car, elle est une réelle opportunité pour réduire ce phénomène à travers une synergie d’actions. Après 30 ans d’existence de son institution, elle a affirmé qu’il s’agira lors de ces trois jours de rencontre de faire le point, d’examiner, de revisiter les stratégies et également de voir le lien qu’il faut faire entre les MGF et les autres problématiques qui se conjuguent ensemble, en vue de les prendre en compte dans la lutte. Et de poursuivre en ce sens que ces réunions statutaires vont permettre aussi de reprendre le plan quinquennal du comité.

Des actions afin de promouvoir les droits de la femme

Les MGF affectent encore près de 130 à 140 millions de femmes et de petites filles dans le monde, bien que de nombreux progrès soient enregistrés, a laissé entendre l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré. Parmi ces progrès enregistrés, elle a cité, entre autres, la démystification de ces sujets, l’extension mondiale de la lutte, l’adoption d’instruments juridiques de protection et de promotion des droits de la femme et de l’enfant, l’implication des plus hautes autorités de plusieurs pays d’Afrique. Selon elle, des actions ont été développées afin de promouvoir les droits de la femme ces dernières années. Ce sont, la déclaration solennelle des chefs d’Etat de l’Union africaine concernant l’égalité du genre en Afrique, en 2004, la création du CI-AF sur les pratiques traditionnelles ayant effets sur la santé des femmes et des enfants. En plus, il y a l’adoption, le 20 décembre 2012, de la résolution de l’assemblée générale des Nations Unies portant « intensification de l’action mondiale visant à éliminer les MGF dans le monde ». En tant qu’ambassadrice de bonne volonté du CI-AF, Chantal Compaoré dit avoir mené maintes actions entrant dans le cadre des droits de la femme et de l’enfant. A titre illustratif, elle a cité sa participation à des conférences internationales à Bruxelles, à Londres, à New York, à Rome, à Washington et à Ouagadougou.

76%, taux de prévalence de l’excision

Ces actions ont permis, à ses dires, une plus grande prise de conscience face à ces phénomènes et l’engagement des partenaires à financer la lutte. Elle dit avoir foi que ce genre de pratiques prendra fin, car « nous avons introduit les modules MGF dans les curricula scolaires et nous pensons que nous arriverons à avoir de très bons résultats dans un futur proche ». Elle a, pour finir, adressé ses remerciements à l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement. A en croire le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Alain Zoubga, le nombre de femmes ayant subi les MGF est estimé, selon l’OMS, à 150 000 000 dans le monde et sur le continent africain, plus de 3 000 000 femmes et de petites filles en subissent chaque année. Au Burkina Faso, cette pratique est toujours récurrente, malgré les progrès réalisés depuis les années 90, début de la lutte organisée, a affirmé le ministre. 76%, c’est le taux de prévalence de l’excision chez les femmes de 15-49 ans et 13% chez les filles de 0-14 ans, a-t-il dit. Ce qui, selon lui, montre qu’il y a une évolution favorable, laquelle évolution est le résultat de la conjugaison de plusieurs efforts. Des progrès ont été également enregistrés depuis l’adoption en 1979 de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, a-t-il ajouté. Des prestations musicales, une remise de distinctions à des personnalités œuvrant pour le bien-être de la femme, une photo de famille ont été, entre autres, des activités lors de cette cérémonie .

Par Franceline KABRE (Stagiaire)

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