Le paludisme qui fait ce vendredi l’objet d’une journée mondiale, est la première cause de consultation dans les hôpitaux du Burkina Faso et de mortalité dans le pays, a-t-on appris auprès des autorités sanitaires burkinabè.
Selon les chiffres du ministère de la Santé, en 2013, près de 7 millions de cas de paludisme ont été enregistrés au Burkina Faso, dont 406 103 cas de paludisme grave.
L’incidence cumulée la même année a été de 398 cas pour 1000 habitants. Elle est en baisse comparativement à 2012 où elle était de 415 cas pour 1000 habitants.
‘’Au cours des cinq dernières années, le paludisme a constitué le premier motif de consultation et d’hospitalisation au Burkina Faso. Il a été aussi, la première cause de décès dans les structures sanitaires », souligne-t-on de source sanitaire.
Les autorités du Burkina Faso multiplient la lutte pour faire reculer la maladie, voire l’éradiquer complètement du pays.
Pour le secrétaire général du ministère de la Santé, Amédée Prospère Djiguemdé, la volonté d’éradiquer le paludisme peut paraitre très ambitieuse mais reste possible ‘’surtout si tous les acteurs se mobilisent comme un seul homme contre ce fléau ».
Il s’exprimait à l’occasion d’un voyage de presse organisé (du 6 au 8 avril) par le groupe pharmaceutique Sanofi, en collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
M. Djiguemdé reconnait que faire disparaitre le paludisme à court terme s’avère une chose impossible au regard des chiffres actuels. De même, il avoue que l’Etat burkinabè, seul, ne pourra pas y parvenir.
C’est à juste titre qu’il a exhorté les partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, dans la lutte contre le fléau du paludisme, de maintenir le cap en continuant d’appuyer le pays.
Au nombre des partenaires du Burkina pour contrer le paludisme, figure Sanofi, un groupe pharmaceutique français, spécialisé dans le domaine du médicament, du vaccin, de la santé animale, des maladies rares, etc.
Son antipaludique, ASAQ Winthrop, mis sur le marché en 2007, a été distribué à plus de 280 millions de patients, dont 80 millions pour la seule année 2013. Le Burkina Faso fait partie des cinq premiers pays bénéficiaires.