Du 2 au 6 octobre 2014, se tiendront, en principe à Ouagadougou, les assises nationales de la coopération décentralisée, sous le patronage du président du Faso.
Dans cette perspective, le comité de pilotage, présidé par le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, Abel Toussaint Coulibaly et co-présidé par l’ambassadeur de la France au Burkina, Gilles Thibault, a tenu sa première session, le 25 avril dernier. Il s’est agi pour cette instance d’orientation et de décision de définir les grandes orientations des assises nationales qui, pour la première fois, devront regrouper des collectivités au-delà de celles franco-burkinabè.
Prévues pour se tenir du 2 au 6 octobre 2014, les assises nationales se donnent comme défi de rassembler autour d’une même table des ONG et des collectivités étrangères et celles du Burkina, pour se pencher sur la problématique de l’efflorescence de la coopération décentralisée. A ce premier rendez-vous du comité de pilotage, il s’est agi de définir les grandes orientations concernant l’organisation des assises nationales sur la coopération décentralisée.
Pendants plus de deux heures d’horloge, les membres du comité de pilotage ont affiché leur détermination à faire de l’organisation une réussite. Au menu des échanges, la directrice de la coopération décentralisée a fait le point d’une mission effectuée en France, les 12, 13 et 14 décembre dernier, dans le cadre de la préparation des assises. « Il faut que nous nous demandions qu’est-ce que nous obtenons concrètement en organisant cet événement.
Quels en seront les impacts sur la coopération décentralisée? Il faut que nous puissions prendre en compte ces questions dans l’organisation », a déclaré le ministre Toussaint Abel Coulibaly.
A l’en croire, la coopération décentralisée constitue le deuxième facteur contributeur au développement local, après la contribution de l’Etat. Contrairement aux assises nationales tenues en 2006 et qui n’ont regroupé que les collectivités françaises et burkinabè, les assises du 2 octobre prochain se veulent plus élargies aux collectivités des pays de l’Union européenne et de l’UEMOA. Une innovation qui se justifie par la nouvelle configuration de la coopération décentralisée. « De concert avec l’ambassadeur de France au Burkina, le ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation a entrepris d’organiser les assises nationales de la coopération décentralisée.
Par le passé, nous avons organisé des assises franco-burkinabè, certes la France continue d’avoir le plus grand nombre de coopérations décentralisées avec le Burkina et elle est la pionnière en la matière depuis 1967, mais il se trouve que le cercle de la coopération décentralisée s’est élargi avec la décentralisation dans beaucoup de pays du Nord et du Sud. C’est dans ce contexte que nous envisageons l’organisation des assises nationales de la coopération décentralisée pour capitaliser les acquis et les insuffisances et évaluer l’apport de la coopération dans le développement local », a laissé entendre le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Cependant, la France, partenaire traditionnel de la coopération décentralisée du Burkina occupe un rôle très important dans l’organisation des assises dont la co-présidence du comité de pilotage est assurée par l’ambassadeur Gilles Thibault.
« Nous sommes le pays qui a le plus de jumelages actifs au Burkina, nous allons donc faire part de notre expérience aux uns et aux autres », a déclaré l’ambassadeur qui a affirmé que le rendez-vous de Ouagadougou devra permettre aux collectivités des pays partenaires de l’Union européenne et de l’UEMOA de nouer des coopérations directes avec les collectivités du Burkina. «Je pense que les préparations des assises, les assises elles-mêmes et l’après assises nous permettront d’avoir de nouveaux partenaires qui vont nouer ces types de relations».
Des collectivités territoriales du Burkina qui se plaignent fréquemment de l’absence de jumelages devront saisir cette occasion pour se faire des coopérations à même de développer leur localité comme celle entre les villes de Garango et Lavale en France. D’autres réunions du comité de pilotage sont prévues, et très bientôt, le comité d’organisation devra être installé pour entreprendre l’organisation pratique et faire des propositions en vue de réussir l’organisation de l’évènement. Le comité de pilotage pourra aussi compter sur la collaboration du représentant, chef de délégation de l’Union européenne qui a promis de faire profiter de son expérience dans l’organisation de tels événements .
