La section Kadiogo II du Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) observe un sit-in, du 23 au 25 avril 2014, au sein de leur ministère à Ouagadougou.
Une foule en majorité féminine, pancartes en mains, a pris d’assaut le Ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) dès 8 heures, le mercredi 23 avril 2014. Il s’agit du personnel des Centres d’éveil et d’éducation préscolaire (CEEP), ex-garderies populaires, de la commune de Ouagadougou. Les raisons de cet arrêt de travail de 72 heures sont la réclamation de la résolution des problèmes liés au fonctionnement des CEEP et la question de la reconstitution des carrières des moniteurs et monitrices. Dans leur déclaration adressée au ministre de tutelle, la représentante, Sophie Konombo a, au nom de l’ensemble de ses camarades, rappelé l’engagement pris par le gouvernement en conseil des ministres du 20 mars 2013, de reconstituer les carrières de ces agents avant le 31 décembre de la même année. « Nous sommes au 23 avril 2014, soit 4 mois presque et le dossier demeure sans une avancée notable malgré l’implication et la détermination de l’Unité d’action syndicale (UAS) dont le SYNTAS », peut-on lire dans la déclaration du SYNTAS pour justifier la tenue de ce sit-in. Et de poursuivre : « l’attente mêlée à la souffrance a été longue et continue de l’être pour nous travailleurs avec des salaires disparates et dérisoires face à la cherté de la vie ». De l’avis d’une femme dans la foule qui a requis l’anonymat, il y aurait des monitrices qui travailleraient depuis 1985 et qui n’auraient pas encore de statut. « Certaines ont dû aller à la retraite sans avoir reçu un rond et souffrent énormément aujourd’hui », a-t-elle déploré. Par ailleurs, le Secrétaire général du SYNTAS, Dénis Zoungrana, n’a pas caché sa déception quant au traitement du dossier. C’est ainsi qu’il a affirmé que la situation des ces ‘’bonnes dames’’ n’est pas enviable. « Nous interpellons le ministre de tutelle à user de tous les moyens afin qu’une issue favorable soit trouvée à cette affaire », a indiqué M. Zoungrana. Selon lui, sa structure a rencontré le premier responsable du département qui lui a exposé les raisons de la lenteur du dossier. « Nous prenons bonne note et nous lui avons demandé qu’on nous donne un calendrier clair du traitement de ce problème », a-t-il ajouté.