Le Réseau d’information et de communication pour l’hygiène, l’eau potable et l’assainissement (RICHE) a initié, le jeudi 25 octobre 2012, en collaboration avec le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré, une visite à Polesgo, un quartier périphérique non encore loti, au nord de la capitale bukinabè. La sortie dont le but a été de voir les dernières réalisations en matière d’approvisionnement en eau potable, a permis de découvrir que des efforts ont été faits, bien que les uns et les autres reconnaissent qu’il faille maintenir le cap.
Visite de quelques forages nouvellement réalisés ou réhabilités, échange avec les populations locales. Tels ont été les deux points forts de la visite à Polesgo (quartier non loti au nord de Ouagadougou), le 25 octobre dernier, du maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, accompagné de collaborateurs et de journalistes. La visite est une initiative du Réseau d’information et de communication pour l’hygiène, l’eau potable et l’assainissement (RICHE). Elle fait suite à la caravane de presse organisée, en mai 2011, à l’occasion de laquelle la localité a été visitée, en vue de s’imprégner des questions d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement.
« Le 9 mai 2011, au cours de la caravane de presse, le maire de la commune de Ouagadougou et celui de l’arrondissement de Nongr-Massom (Ndlr : dont relève le quartier Polesgo) avaient promis de trouver une solution rapide au problème d’eau que vous rencontriez ici. Aujourd’hui, nous sommes revenus voir si la promesse a été tenue », a indiqué le coordonnateur du RICHE, Dieudonné Soubeaga, dans son introduction des échanges.
Les habitants du quartier ont salué les autorités communales pour ce qui a été fait en matière d’approvisionnent en eau potable, après le passage de la caravane de presse de l’année dernière. Ils ont avoué que les choses ont considérablement changé. Et Dieudonné Ouédraogo, président de l’Association bon voisinage à Polesgo, d’avouer : « nous sommes contents d’avoir eu de l’eau dans notre quartier. Avant cela, la situation n’était pas aisée pour nous, car il fallait parcourir de longues distances pour avoir de l’eau potable ». Selon lui, même à la maternité du quartier, les accompagnateurs des parturientes devaient apporter de l’eau avec des bidons, puisqu’il n’y en avait pas dans le centre de santé.
Un besoin de bornes-fontaines
Le souhait de M. Ouédraogo est que les autorités communales construisent des bornes-fontaines, en plus des forages réalisés et/ou réhabilités. Son désir est partagé par Hawa Koanda, une sexagénaire qui trouve que les bornes-fontaines seraient les bienvenues. « Je suis vieille et mes bras ne sont plus assez solides pour manœuvrer la pompe, mais avec les bornes fontaines, on n’a pas besoin d’effort physique », argumente-t-elle. Pour sa part, Drissa Bamogo, commerçant dans la zone, précise que la dizaine de forages fonctionnels à Polesgo soulagent énormément les habitants qui ne savaient pas à quel saint se vouer, à certaines périodes de l’année.
M. Bamogo estime que le nombre de forages est toujours insuffisant. « Si on pouvait ajouter encore des forages et des bornes-fontaines, les gens allaient applaudir, car actuellement, en cas de panne, la situation est difficile ».
Au cours des débats, le maire Simon Compaoré a expliqué comment les ressources ont été mobilisées en vue de réaliser les ouvrages à Polesgo. Ainsi, il en ressort que le financement a été obtenu auprès de l’organisation faîtière, l’Association internationale des maires francophones (AIMF) à laquelle la mairie de Ouagadougou a adressé une requête, à la suite d’une formulation du projet, faite par le maire et la direction des études et de la planification.
« Cela nous a conduits à parapher une enveloppe financière qui a permis de réaliser ces six nouveaux forages et de réhabiliter les huit autres existants qui étaient, à un certain moment, non fonctionnels », a précisé Simon Compaoré. Le bourgmestre de la capitale burkinabè se réjoui du fait que la population de Polesgo soit reconnaissante. « Quand la population demande et qu’on réagit, elle sait nous renvoyer l’ascenseur en nous disant merci et en nous encourageant à continuer », se félicite-t-il.
Le directeur général adjoint des services techniques municipaux, Arzouma Zombré, a expliqué qu’il reste quelques travaux de réalisation et de réhabilitation de forages à terminer, conformément aux clauses du projet avec l’AIMF. A ce propos, le maire Simon Compaoré a donné des instructions fermes pour achever les travaux dans un bref délai. Des discussions ont concerné également la gestion et la durabilité des infrastructures réalisées. Les habitants ont promis de prendre soin des ouvrages mis à leur disposition.
