Avec plus de 700 milliards FCFA de recettes d’exportation en 2013 et 5 nouvelles mines en construction en 2014, le secteur minier pourrait devenir un pilier de la croissance économique.
Le secteur minier se porte bien au Burkina Faso, malgré la baisse du cours de l'or sur le marché international.Les mines continuent de soutenir l'économie du pays et occupent toujours une place importante dans la balance commerciale. En 2013, les recettes d'exportation de l'or ont atteint 732 milliards de francs CFA. L'or conforte ainsi sa place de premier produit d'exportation du Burkina Faso.
La production industrielle enregistrée est de 32, 518 tonnes d'or métal en2013contre 29 ,070 tonnes en 2012, 32, 092 en 2011 et 22, 477 en 2010. La production artisanale a été de 431,63 en 2013, 972,90 en 2012, 468,03 en 2011 et 599,84 en 2010.
La mine de zinc de Perkoa, la seule en production, a produit 44 000 tonnes de concentré de zinc en 2013.
La contribution des industries extractives au PIB du pays était de 11,8 % pour une contribution aux exportations de 74 % en 2012. La contribution du secteur minier au budget de l'Etat a été de 189 565 296 128 Cfa en 2012 et de 191 408 419 254 Cfa en 2013 selon les sources de la perception spécialisée, une structure du ministère des Finances détachée auprès du ministère des Mines et de l'Energie.
En termes de perspectives, « malgré les difficultés que connait le cours de l'or, l'année 2014 devrait enregistrer le début des travaux de construction de cinq nouvelles mines,» a déclaré le ministre des Mines et de l'Energie, Salif Lamoussa KABOE. Il s'agit des constructions de la mine d'or de Karma dans le Yatenga (nord) avec Rivestone Resources, de la mine de Houndé dans les Tuy ( ouest) avec Avion Gold, de la mine d'or de Niankorodougou dans la Leraba (ouest) avec Gryphon Minerals, de la mine d'or de Batié dans le Noumbiel (sud) avec Ampella Mining et de la mine de Manganèse de Tambao ( Sahel au nord) avec Pan African.
Pour 2014 et 2015 le Burkina Faso attend des productions d'or de l'ordre de 37 tonnes et de 39 tonnes. Quand au zinc, les exportations atteindront 95 000 tonnes annuelles pour les années à venir. Mais, si la baisse du cours de l'or se maintient, elle pourra jouer sur l'entrée en production de nouvelles mines. Toutefois, la production des mines déjà en activité va se maintenir.
A la question de savoir quelles ambitions le gouvernement a pour le secteur minier au Burkina Faso, le ministre Salif Lamoussa Kaboré répond : « Nous travaillons à faire du secteur minier un des piliers de la croissance économique et sociale de notre pays. » D'importantes réformes sont en cours avec pour objectifs essentiels de travailler à une meilleure contribution du secteur minier au développement économique et social des collectivités, à son intégration dans l'économie nationale, en soutenant la fourniture locale des biens et services au secteur minier et enfin à la création d'un pôle de croissance minier dans la région du Sahel.
Au-delà de ces actions, le ministère des Mines et de l'Energie travaille à la diversification de la production minière et à la promotion de substances de carrière. « Notre pays, outre l'or et le zinc mettra bientôt sur le marché du manganèse si les activités se déroulent comme prévu, » affirme le ministre Kaboré.
Le sous-sol burkinabè a un potentiel riche et varié qui n'est pas encore exploité. C'est pourquoi, le ministère en charge des mines organise, tous les deux ans, les journées de promotion minière, PROMIN, pour montrer ce potentiel et créer les conditions favorables à la recherche et à l'exploitation des ressources. La 6e édition se tiendra les 4, 5 et 6 décembre 2014 à Ouagadougou sous le thème : « le secteur minier : enjeux et perspectives pour un développement socio-économique durable. »
Le sous-sol du Burkina regorge d'or, de zinc ; de manganèse, de cuivre, de calcaire à ciment, de fer, de titane, de vanadium, de nickel, de plomb, d'antimoine, d'aluminium...Les mines emploient environ 6000 personnes de façon permanente.
