Le Ministère en charge du travail a organisé, le 17 avril 2014 à Ouagadougou, un atelier de validation du décret portant condition de jouissance du titre d’expert.
« Valider le projet de décret sur l’expertise publique en vue de son introduction en conseil des ministres », tel est l’objectif de l’atelier organisé le 17 avril 2014 à Ouagadougou par le Ministère en charge de la fonction publique. Le représentant du ministre en charge du Travail, Allahidi Diallo, a expliqué que ce décret vise à accroître la compétitivité des agents de la Fonction publique en leur offrant un cadre juridique et des mécanismes flexibles qui leur sont profitables. A l’en croire, plus de 100 000 assistants techniques opèrent en Afrique et coûtent par an, 2 200 milliards de F CFA environ, et pourtant, les cadres et experts nationaux regorgeant de solides compétences techniques et scientifiques, sont bien souvent relégués au second plan. A cet effet, le gouvernement burkinabè a jugé nécessaire d’adopter des textes juridiques afin de promouvoir l’expertise nationale et publique, a fait savoir M. Diallo. Cette volonté du gouvernement s’est matérialisée par la création en 2013, d’une Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN). En dépit de cette hardiesse manifeste, d’accompagner et de soutenir la valorisation des compétences des ressources humaines nationales, des difficultés subsistent toujours, notamment pour les agents du Ministère du travail, a déploré Allahidi Diallo. Aussi a-t-il regretté, le fait que l’expertise publique soit exercée de façon informelle, et comme corolaire, il en résulte des abus et une insécurité pour l’agent vis-à-vis de son administration. Pour le représentant du ministre, l’adoption de ce présent décret par le conseil des ministres permettra d’une part, d’instaurer une réglementation mieux adaptée aux impératifs et aux principes auxquels doivent obéir les missions de l’Etat et le fonctionnement du service public. Et d’autre part, cela valorisera les compétences des ressources humaines de l’administration tout en garantissant la bonne exécution du service public et le respect de la déontologie administrative.