1 224, c’est le nombre de conflits familiaux recensés au Burkina Faso en 2009, exposant un important nombre d’enfants à des risques d’abandon. Les techniques de la médiation qui se présentent comme moyens efficaces de reconstruction des liens familiaux doivent être maîtrisés par les agents de l’Action sociale, praticiens des questions de famille. C’est l’intérêt de l’atelier qui s’est tenu à Banfora, du 6 au 10 novembre 2012, sous la conduite de Arzouma Cyrille Gambo, directeur général de la Promotion de la famille et des services spécialisés au MASSN.
Le nombre de couples burkinabè en situation de crise familiale va de plus en plus croissant et dans la plupart des cas, ces conflits occasionnent la rupture des liens entre les enfants et leurs deux parents. Le constat, de l’avis de Arzouma Cyrille Gamba, directeur général de la Promotion de la famille et des services spécialisés du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale (MASSN), est amer. En effet, selon l’annuaire statistique de l’année 2009 du MASSN, les filles-mères, au cours de la même année, étaient estimées à 689. Les abandons de domicile conjugal se chiffraient à 146 et les filles victimes de grossesses non désirées ont été évaluées à 1 427. 229 cas de victimes de violences conjugales ont été recensés pendant que les personnes en conflit familial étaient au nombre de 1 224. Les personnes en conflit conjugal étaient au nombre de 2 145 ; les familles monoparentales à 922 et les cas de divorces enregistrés se chiffraient à 110. Dans l’annuaire statistique 2010 du MASSN, les problèmes de conflits familiaux, les abandons de domicile conjugal, la recherche de paternité, les paternités contestées sont, entre autres, les problèmes qui occupent le gros des statistiques.
Résoudre efficacement les problèmes de famille
Comment renforcer donc les compétences des agents sur le terrain afin de les rendre aptes à mieux gérer ces questions portant sur les conflits familiaux. C’est en cela qu’il faut saluer l’atelier organisé à Banfora du 6 au 10 novembre 2012 par le MASSN, qui a rassemblé une trentaine d’agents de l’action sociale, praticiens du domaine de la famille du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins et des Cascades. Plusieurs modules leur ont été dispensés en vue de leur permettre de se rendre compte des difficultés que traversent les familles. Au bout de la session, les participants ont élaboré un protocole qui permettra à chacun d’eux, une fois de retour à son poste de combat, de travailler dans une synergie d’actions avec ses collaborateurs pour résoudre efficacement les problèmes de famille. Arzouma Cyrille Gambo, directeur général de la Promotion de la famille et des services spécialisés du MASSN, dans son mot à la cérémonie de clôture, s’est dit rassuré que les participants sont désormais capables de décrire les éléments qui fondent la médiation familiale, d’une part, et d’autre part, de s’approprier le processus de la médiation familiale pour participer pleinement à la lutte contre les violences familiales et conjugales et prévenir les risques d’abandon d’enfant.