Ouagadougou accueille du 27 au 30 aout une réunion d’experts de plusieurs pays pour se pencher sur l’état de mise en œuvre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel. Les travaux ont été ouverts ce lundi, en présence du ministre de l’environnement du Burkina, du ministre de l’écologie du Sénégal ainsi que des représentants d’institutions, sous l’égide de la Commission de l’Union Africaine et de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte.
La rencontre des experts sur l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel, ouverte ce lundi se tient dans la perspective de la prochaine réunion de l’Union Africaine où il sera présenté un rapport sur l’état de mise en œuvre de l’Initiative. Pendant trois jours, les experts, venus de 17 pays de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Maghreb, ainsi que les représentants d’une vingtaine d’institutions se pencheront sur les projets de partenariats, les différentes initiatives au niveau national et leur état de mise en œuvre, ainsi que sur une stratégie régionale harmonisée.
D’autres questions, comme celle touchant la complexité institutionnelle de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel et la coordination des intervenants sont attendues sur la table des discutions entre experts, comme le souhaite vivement le gouvernement burkinabé. En effet, cette nouvelle initiative que le continent doit pour une grande part à l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade est voulue pour traduire le leadership du continent dans la recherche de solutions aux multiples phénomènes environnementaux auxquels il est confronté.
Selon les statistiques, la désertification touche les deux tiers des terres africaines et des millions de personnes vulnérables. C’est en réponse à ces phénomènes environnementaux, sécheresse désertification qui plombent le développement économique du continent que les chefs d’États et de gouvernements africains ont adopté en 2007 l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel. L’initiative traduit ainsi la volonté des Etats africains de placer l’environnement au cœur du développement, car, a rappelé le ministre sénégalais de l’écologie, Haidar El Ali, « nos économies africaines sont des économies de prélèvement, basées sur notre environnement ».
Entre autres, »l’initiative permettra de promouvoir la gestion durable des terres, et c’est ce que nous attendons des experts réunis ici à Ouagadougou » a indiqué le Pr Jean Couldiaty, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable du Burkina.