Le Na’basga, fête coutumière a été une fois de plus célébrée par le Naaba Sonré de Balkuy, (Ouagadougou) le dimanche 13 avril 2014.
Le Naaba Sonré de Balkuy à pour la énième fois respecter la tradition en célébrant le Na’Basga, le dimanche 13 avril 2014 dans l’enceinte du palais royal.
Le Na’basga remonte en des temps immémoriaux et est célébré en mémoire des devanciers. Il est pratiqué après les récoltes et a pour objectif d’offrir aux ancêtres le dolo (boisson traditionnelle à base de mil) avant que la communauté ne consomme la nouvelle récolte.
L’un des invités de marque à cette cérémonie a été sans doute l’homme de culture, Me Titenga Pacéré, qui a précisé davantage la philosophie du Na’basga. « Dans la coutume des mossé ce qu’on cultive et ce qui est récolté relève de la bienveillance des ancêtres », a-t-il indiqué.
A l’entendre un chef coutumier ne doit rien consommer d’une nouvelle récolte avant la fête de Basga, raison pour laquelle elle intervient après le mois d’octobre ou de novembre. Cependant il a précisé que selon le contexte, le choix du calendrier peut se faire en début d’année ou quelque jours plus tard quand on est suffisamment préparé, pour rendre hommage aux ancêtres.
Le mot Basga, a-t-il poursuivi, vient de ‘’bassé’’ qui veut dire jeter en langue moré ou tout simplement offrir les nouvelles récoltes aux devanciers. C’est également l’occasion de faire le bilan de l’existence de la famille, rendre hommage à tous les devanciers (la veille) à travers des immolations, des sacrifices de poulets.
Me Pacéré a aussi relevé la spécificité du Naaba Sonré de Balkuy en ces termes : « le Balkuy Naaba est spécial dans la mesure où c’est un Tensoba, il est chargé de la protection du Mogho Naaba et de la ville de Ouagadougou dans sa partie Est, tout comme les autres Tensoba qui entourent la ville ».
Et d’ajouter que le Tensoba de Balkuy est en quelque sorte une pièce maîtresse de la sécurité, la paix et la grandeur de Ouagadougou. Me Pacéré a confié participer à cette fête depuis 40 ans, une manière pour lui de défendre ce patrimoine culturel.
Le Naaba Sonré de Balkuy dit avoir formulé des vœux de santé, une bonne pluviométrie, la prospérité dans les affaires et surtout la paix au Burkina Faso. Des artistes musiciens modernes et traditionnels ont contribué à donner de la couleur à l’événement.
Aboubacar DERME
Aïssata G. Laure SIDIBE
(Stagiaires)