Les éléments de la brigade ville de gendarmerie de Baskuy ont mis hors d’état de nuire un groupe de trois individus qui se donnaient sans aucune autorisation au commerce de produits pharmaceutiques. En tout, 691, 6 kg de produits ont été saisis et l’un des présumés auteur du nom de Emmanuel Kaboré a été interpelé. Les deux autres seraient en cavale. L’essentiel de ces informations a été livré ce mardi 15 avril 2014 à Ouagadougou au cours d’un point de presse animé principalement par l’adjudant-chef major, Sayouba Ouédraogo, commandant de la brigade ville de gendarmerie de Baskuy.
«Le 27 mars 2014, une patrouille de la brigade ville de gendarmerie de Baskuy est accostée par une personne qui désire garder l’anonymat. Cette dernière leur révèle qu’un habitant du quartier Bilbalgho aurait transformé sa propre cours en lieu de vente de produits pharmaceutiques », explique l’adjudant-chef major, Sayouba Ouédraogo. C’est donc à partir de cette information, que l’équipe de patrouille renforcée par d’autres éléments se déploiera dans ledit quartier. C’est à leur arrivé au lieu faisant office de dépôts, qu’elle procédera en présence du propriétaire, Emmanuel Kaboré, à l’enlèvement des produits.
La suite de l’investigation, à en croire toujours le principal orateur du jour, a permis «la découverte de trois autres cantines remplies de produits pharmaceutiques dans une cours non loin d’une clinique». « Le propriétaire, du nom de Daouda Tiendrébéogo, a pris la fuite avant l’arrivée des gendarmes. Le troisième dépôt situé en face de l’ancien Home Kizito et appartenant à Rachid Nignan a été complètement vidé par ce dernier sans doute mis au courant qu’il a été démasqué», a ajouté, le commandant de la brigade ville de Baskuy.
L’ensemble du stock saisi et qui a été déposé à la sous-unité pour les besoins de l’enquête pèse 691, 6 kg selon les estimations des spécialistes de la Direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires. Pour le Dr Amadé Belem de ladite direction, présent au point de presse, ces produits pharmaceutiques «peuvent être de qualité douteuse» car ils se trouvent hors du circuit officiel de distribution et les présumés auteurs ne détiennent aucune autorisation de mise sur le marché.
Tout en exhortant les populations à dénoncer tout cas suspect, il a laissé entendre que cette enquête a «permis de lever le voile sur une activité illicite menée par des individus cupides qui se ravitaillaient auprès des agents indélicats du ministère de la Santé et des adhérents de certaines mutuelles de santé». Selon les dires du pandore, l’enquête suit son cours et les deux autres présumés complices du sieur Emmanuel Kaboré -interpellé-, Daouda Tiendrébéogo et Rachid Nignan, en fuite font actuellement l’objet de recherches.