Suite à la saisie de produits pharmaceutiques à Bilbalogo, secteur N° 2 de Ouagadougou, la brigade ville de gendarmerie de Baskuy a organisé un point de presse, le 15 avril 2014, afin de faire la genèse des faits aux hommes des médias.
La Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) multiplie les sensibilisations auxconséquences néfastes des médicaments de la rue. Tout produit pharmaceutique devrait donc, se trouver et se vendre dans les officines agréées à cet effet. Mais, quelle n’a pas été le grand dam de la brigade ville de gendarmerie de Baskuy d’apprendre par un quidam, le 27 mars 2014, qu’un habitant du quartier de Bilbalogo, secteur N°2 de Ouagadougou, avait transformé sa cour en un lieu de vente de médicaments et matériel paramédical. Interpellé, le sieur Emmanuel Kaboré a été présenté à la presse le 15 avril 2014. Selon le commandant de la brigade, l’adjudant chef/major, Sayouba Ouédraogo, les investigations ont permis la découverte de trois autres cantines remplies de produits pharmaceutiques, dans une cour non loin de la clinique Saint-Jean. « Le propriétaire, du nom de Daouda Tiendrébeogo a pris la fuite avant l’arrivée des gendarmes. Le troisième situé en face de l’ancien Home Kisito et appartenant à Rachid Nignan, a été complètement vidé par ce dernier, sans doute mis au courant qu’il a été démasqué », a expliqué le major Ouédraogo. Mais, auprès de qui ces individus cupides se ravitaillaient-ils ? A cette question, le commandant de brigade a répondu que ces personnes s’approvisionnaient auprès d’agents indélicats du Ministère de la santé et des adhérents à certaines mutuelles de santé. A l’entendre, selon les spécialistes de la Direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DGPML), le poids total des produits illicites saisis est de 691,6 kilogrammes. Avant de poursuivre que les nommés Daouda Tiendrébeogo et Rachid Nignan, présentement en fuite, ont la gendarmerie à leurs trousses et qu’aux dernières nouvelles, le premier, récidiviste, se serait refugié au Ghana. Présent au point de presse, l’agent de la DGPML, Dr Hamadi Bélem, a certifié la fausseté de ces comprimés, en se fondant sur les circuits de ravitaillement, de leur conservation et de l’ignorance en matière de pharmacie de ceux qui s’adonnent à cœur joie à cette activité illégale. Le commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, lieutenant Issa Paré a appelé les populations à s’abstenir d’acheter les comprimés prohibés et à renforcer la collaboration avec les forces de l’ordre, en dénonçant tout cas suspect. C’est pourquoi, des numéros verts : 1010, 16, 17, 80 00 11 45, ont été mis en service.
Les ‘’coupables’’ risquent un mois à un an de prison et une amende allant de 500.000 à 1.000.000 F CFA.