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Sidwaya N° 7645 du 15/4/2014

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JAZZ à Ouaga 2014: La 22e édition au nom de la paix et la cohésion sociales
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  Sidwaya




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Du 25 avril au 3 mai 2014, la capitale burkinabè, Ouagadougou, vibrera à la trompette du jazz. De grands noms du jazz actuel, sont cités comme hôtes de cette 22e édition qui a, cette année encore, reçu le soutien de nombreux sponsors dont les coopérations française et américaine. Elle est placée sous le patronage du ministre en charge de la Culture, Baba Hama. Les grandes lignes ont été données par la direction du festival, le samedi 12 avril 2014 à Ouagadougou, à un point de presse.

Depuis 20 ans, le Festival Jazz à Ouaga envoûte par ses sonorités la capitale burkinabè, une dizaine de jours durant. Cette 22e édition qui se tient du 25 avril au 3 mai 2014 est, pour les organisateurs, synonyme de plus de défis à relever, de bonheur musical à offrir. Au programme, pas moins de 15 concerts dans une dizaine d’espaces de la capitale du pays des Hommes intègres. Les rideaux étaient tombés sur l’édition précédente, le samedi 4 mai 2013, avec une remise des trophées Jazz performance, 6e édition. Qui succédera au groupe Hanou Trio, détenteur du Saxo d’or mis en jeu. Jazz à Ouaga 2014 entend nouer au bout de l’ancienne corde, une nouvelle, plus performante, plus solide et plus belle. La 22e édition a quelques innovations « pour respecter, selon Abdoulaye Diallo, directeur du festival, le principe de faire deux éditions qui se suivent, mais qui ne se ressemblent pas forcément ». « Cette édition sera mieux, sinon autant que la précédente », a persisté et signé le patron du festival. Il y aura deux événements majeurs innovants à cette édition. D’abord la célébration du bicentenaire d’Adolphe Sax, l’inventeur du saxophone, qui va se traduire à Jazz à Ouaga par un concours de saxophonistes. Le meilleur, promettent les organisateurs, aura une bourse de perfectionnement en Belgique. Ensuite, la deuxième innovation sera de célébrer, cette année, Franco, à travers un projet qui s’appelle « Franco na bisso », en partenariat avec l’Institut français. Le concert prévu à cet effet, est prévu le mercredi 30 avril, lors de la Journée internationale du jazz, consacrée par l’UNESCO. « Nous allons aussi renforcer le jazz-school qui est une innovation de l’édition précédente et évidemment le village du festival qui aura également cette année, une petite innovation par des stands d’exposition pour rendre la chose encore plus attrayante et plus populaire », a conclu le directeur. La caravane jazz, cette édition encore, ne sera pas non plus de trop pour apporter la musique au cœur du Burkina Faso (Bobo-Dioulasso, Kongoussi, Kaya et Pô), pas plus que le projet « Dan-faso Jazz-connexion » et la « Soirée racines » ne seront en reste.

Un thème au parfum de la situation sociopolitique du Burkina

Cette année, l’actualité du Burkina Faso a été prise en compte dans le choix du thème : « le jazz et la musique : instruments de cohésion et de paix sociales ». La musique est, sans conteste, un grand facteur de cohésion sociale et aujourd’hui, que tout le monde parle de paix pour le pays, il n’est pas de trop de se joindre au concert, a commenté M. Diallo. « Il nous a paru judicieux de choisir ce thème pour que Jazz à Ouaga joue également son rôle dans la promotion de la paix », a explicité le directeur du festival.

Au niveau du plateau artistique, le public aura droit à une bonne programmation, à en croire Abdoulaye Diallo. À l’ouverture, le grand Toumani Diabaté du Mali signe son retour, après 5 ans d’absence. Gyedu-Blay Ambolley, ancré dans la pure tradition jazz, arrive du Ghana, John Yalley-Kyffy de la Côte d’Ivoire, Franco Na Bisso une création franco-congolaise offrira un récital et Meander Sextet (Luxembourg), Anita Farmine Quintet et Ahmad Compaoré (France), ainsi que Filip Jers Trio de Suède pour ne citer que ceux-là, seront de la partie. Les Burkinabè Tim Wensey, Patrick Kabré, Sosthène Yaméogo et autres apporteront leur touche à cette fête de la musique jazz. Le festival accueillera en outre en exclusivité, la musicienne américaine Emily Braden Quartet qui occupera le podium de la clôture du festival. « Nous avons atteint un niveau où on a de très bonnes propositions ; on a même l’embarras du choix », a expliqué M.Diallo à la presse. De belles sonorités en perspective donc, avec le secret espoir de voir naître à la croisée des chemins, la rencontre entre des cultures différentes, des sonorités et des compositions très originales. Le budget de la manifestation, pas entièrement bouclé pour l’heure, se chiffre à 87 491 250 francs CFA, mais il n’y a pas d’inquiétudes à ce sujet, assurent les organisateurs. Vivement que la 22e édition de Jazz à Ouaga, à l’aune de son thème, ressert le lien des cœurs des Burkinabè et élève les pensées des Hommes intègres vers la recherche de la paix véritable et de la cohésion sociale pérenne.


Thomas Dakin POUYA
pouyemtiim@yahoo.fr

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