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Le ministre de la Justice burkinabè reconnait « la politisation et la corruption » de l’appareil judiciaire
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  AIB


Dramane
© Sidwaya par DR
Dramane Yaméogo, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, président du CSD-JDH


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Ouagadougou – Le ministre burkinabè de la Justice, Dramane Yaméogo a reconnu mardi, que « la politisation, la corruption et les conditions de travail très difficiles des magistrats », entravent l’indépendance de l’appareil judiciaire.

« Pour accomplir ses missions avec efficacité, le pouvoir judiciaire doit bénéficier d’un cadre normatif plus approprié et de meilleures conditions de travail, gages de responsabilité et d’une respectabilité réelle », a affirmé M. Yaméogo, au cours de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), présidée par le chef de l’Etat Blaise Compaoré.

Selon M. Yaméogo, « il est donc indispensable de renforcer la dignité de la justice au plan moral, intellectuel et matériel ».

Le vice-président du CSM a prôné d’une part, « une meilleure adéquation entre les besoins réels de la justice et les textes fondamentaux régissant le CSM » et d’autre part, « une meilleure indépendance du pouvoir judiciaire ».

Pour ce faire, le ministre a recommandé la nomination du magistrat par décret présidentiel, l’augmentation du nombre d’échelons du grade exceptionnel qui passe de 4 à 6 et du nombre des membres élus du Conseil de 2 à 4 pour chaque grade.

Il a également proposé que les magistrats soient évalués par leurs supérieurs hiérarchiques et que ceux-ci ne soient plus assimilés aux fonctionnaires.

Le 13 janvier 2010, le Burkina a adopté une politique nationale de la justice (PNJ) qui avait pour objectif de rendre la justice « plus performante, plus accessible et plus protectrice des droits et libertés », a rappelé Dramane Yaméogo.

Cependant l’appareil judiciaire burkinabè a été marqué récemment par des allégations de corruption de magistrats et par des actes de radiation et de suspension prononcés contre des avocats pour avoir, selon l’Ordre des Bâtonniers, enfreint aux règles déontologiques régissant le fonctionnement de la profession d’avocat au Burkina-Faso.

NDT/TAA

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