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Le Pays N° 5595 du 15/4/2014

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Meeting du Front Républicain: démonstration de force à Bobo
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  Le Pays


Politique
© Autre presse par DR
Politique : premier meeting du MPP à Bobo
Samedi 1er mars 2014. Bobo-Dioulasso. Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a organisé son tout premier meeting à Bobo-Dioulasso


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La date du 12 avril 2014 sera inscrite dans les annales du Front républicain. En effet, c’est ce jour qu’a choisi cette association de partis et formations politiques pour organiser son meeting, le tout premier d’ailleurs depuis sa création. Suite donc à l’appel des premiers responsables, les militants ont effectué massivement le déplacement au stade Wobi de Bobo-Dioulasso. C’était en présence d’éminentes personnalités dont la première dame du Faso, Chantal Compaoré

Venus des quatre coins de la région des Hauts-Bassins et aussi des Cascades, les militants du Front républicain, favorables, entre autres, à la modification de l’article 37 de la Constitution, à la mise en place du Sénat et au référendum, ont répondu favorablement à l’appel de leurs premiers responsables, le 12 avril dernier. Et comme le président du comité d’organisation, par ailleurs maire de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou, avait promis de « remplir le stade recto-verso », la mobilisation était de taille car c’est dans un stade Wobi plein que s’est déroulé le tout premier meeting de l’histoire de cette association de partis et formations politiques. Cette forte mobilisation a été fortement saluée par les ténors des partis qui composent le front. Tour à tour, les intervenants se sont succédé à la tribune pour réaffirmer leur soutien indéfectible au président du Faso, à la modification de l’article 37 à travers un référendum. Dans son intervention, le représentant des personnes âgées a salué les mérites du chef de l’Etat, notamment ses actions en faveur de la paix. Selon lui, la paix qui existe au Burkina est l’œuvre du président du Faso qui aime son pays et qui est le seul à pouvoir le diriger.

Les jeunes, par la voix de Ibrahim Sanou, ont salué la création du Front républicain qui est venu, selon eux, insuffler un nouveau dynamisme à la jeunesse. Le porte-parole a rassuré la coordination nationale de même que celle provinciale de l’entière disponibilité des jeunes à être de vrais artisans de paix dans le jeu démocratique. Concernant les points qui divisent l’opinion nationale notamment la révision de l’article 37, Ibrahim Sanou a proposé une consultation du peuple par voie référendaire afin que celui-ci se prononce. Il n’a pas manqué d’inviter les jeunes en âge de voter à s’inscrire sur les listes électorales.

Tout comme ses prédécesseurs, la représentante des femmes, Assita Ouattara, est revenue sur les qualités du président du Faso qui est un homme de paix, de dialogue, un homme à l’écoute de son peuple. Aussi a-t-elle salué les mesures sociales entreprises en 2013 par le gouvernement et qui ont permis à bien des jeunes et femmes d’avoir des emplois ainsi que l’augmentation des indemnités des fonctionnaires. A son avis, ce sont autant d’actions qui assurent une certaine sécurité aux femmes dans leur foyer. Sur les questions brûlantes de l’heure, Assita Ouattara a indiqué que le référendum est la seule voie devant permettre au peuple burkinabè de trancher car, a-t-elle martelé, il n’est pas question qu’une minorité décide à leur place. Elle a terminé en exprimant tout le soutien des femmes à Blaise Compaoré avant d’ajouter que « le pari est gagné d’avance parce que celui qui a le soutien des femmes est un gagnant ». Elle a invité les militants à s’inscrire massivement sur les listes électorales.

Le président du comité d’organisation, Salia Sanou, qui s’est senti beaucoup interpellé lors du meeting du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) tenu en mars dernier à Bobo-Dioulasso, n’a pas manqué de lancer des piques aux ténors de ce parti. Selon lui, le MPP a été formé par des personnes n’ayant pas pu suivre la barque du progrès au Burkina Faso surtout avec les nombreuses réalisations
(constructions d’écoles, de CEG, CSPS, routes). Répondant à Simon Compaoré qui a dit avoir su sauter à temps parce que le bateau CDP tangue, Salia Sanon a fait savoir que le parti se porte à merveille avec Assimi Kouanda. A en croire le maire, il n’y a point de doute car Blaise Compaoré remportera l’élection présidentielle prochaine, tout le monde étant mobilisé derrière lui.

Soungalo Apollinaire Ouattara, président de l’Assemblée nationale, s’est réjoui de la forte mobilisation qui est la preuve manifeste que le peuple veut suivre le Front républicain qui soutient Blaise Compaoré. Selon lui, « quand on est démocrate, on n’a pas peur du verdict du peuple souverain ». Et d’ajouter : « Celui qui compte sur le peuple est un républicain ».
Pour Hermann Yaméogo, co-président du Front républicain, le fait de se retrouver aux côtés de Assimi Kouanda est un symbole fort qui prouve que, dans la diversité, la différence, l’on peut s’unir quand l’intérêt supérieur de la nation est en jeu. Selon lui, dans la démocratie, deux choses, à savoir la Constitution et le peuple, sont essentielles, et tout démocrate respecte la Constitution qui dit qu’il est possible de réviser l’article 37. Par conséquent, a-t-il fait savoir, il ne devrait pas y avoir de débat car ce sont les tiraillements qui sont à l’origine des coups d’Etat ou guerres civiles. « Personne n’est plus bandit que Hermann Yaméogo au Burkina Faso. Nous sommes pour la paix, mais si ces gens-là veulent la bagarre (parlant de ceux qui s’opposent à la révision de l’article 37 et à la mise en place du Sénat), ils vont aussi l’avoir car je suis aussi un grand bagarreur », a-t-il laissé entendre. Toutefois, il a invité les militants à une culture de la paix.

Emu par la forte mobilisation, Assimi Kouanda, co-président, a affirmé que cela atteste la disponibilité des militants à faire triompher les idéaux du Front républicain. A son avis, malgré les injures professées à leur encontre, les divisions organisées par certaines personnes, la mobilisation a été au rendez-vous. Assimi Kouanda a profité de l’occasion pour annoncer l’adhésion prochaine de douze autres partis politiques au Front républicain qui n’a autre intention que de construire le pays dans la paix.

Emmanuel Sombie

(correspondant)

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