Le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie, Salif Lamoussa Kaboré, a inauguré le 13 avril 2014, les ouvrages électriques de Lilgomdé dans la commune de Ouahigouya. Un projet tant attendu par les populations bénéficiaires qui espèrent booster le développement de leur localité.
Lilgomdé, localité périurbaine à la sortie Est de Ouahigouya, a définitivement tourné le dos à l’obscurité depuis le 13 avril 2014. C’est ce jour que le ministre en charge de l’Energie, Salif Lamoussa Kaboré, a officiellement lancé la mise sous tension des installations électriques du village. A l’entendre, ce projet constitue l’une des réponses apportées par le gouvernement aux grands défis de l’accès à l’électricité. « Il s’inscrit aussi en droite ligne des efforts déployés par notre pays dans le cadre du développement des infrastructures socioéconomiques, d’appui à la croissance partagée et de réduction de la pauvreté », a-t-il ajouté. Cependant, l’électrification de Lilgomdé semble particulière. Car, à en croire le ministre Kaboré, ce sont les populations du village qui ont approché le président du Faso pour exprimer le besoin et il n’a pas hésité à accéder à leur requête. Et l’arrivée de l’électricité dans la localité est, pour lui, l’aboutissement de l’engagement personnel du président Blaise Compaoré et de la volonté du gouvernement d’assurer un meilleur accès à l’électricité, grâce à l’extension du réseau électrique dans les zones périurbaines. « L’électrification de Lilgomdé a consisté en la réalisation d’environ 50 mètres de lignes HTA (haute tension A) en 20 kV (kilovolts), la construction d’environ 2000 mètres de réseaux de distribution et d’un poste de transformation de 100 kVa (kilo voltampères) », a relevé le patron de l’énergie au Burkina. Il a, en outre, soufflé que tous ces investissements l’ont été sur fonds propres de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) dans son programme budgétaire 2012 et ont englouti la somme de 24 346 944 FCFA TTC. Les populations bénéficiaires ont bien apprécié et accueilli cette promesse tenue du président à qui ils ont traduit leur reconnaissance. Elles l’ont fait savoir, à travers les voix de leur chef et des représentants des jeunes et des femmes. Tour à tour, ceux-ci ont loué l’initiative du gouvernement, exprimé de nouvelles préoccupations et formulé des doléances. Le manque d’eau potable, de goudron, d’emplois pour les jeunes, de moulins pour les femmes, etc. constitue un véritable casse-tête pour les habitants.
Des promesses qui donnent le sourire
Néanmoins, leurs doléances ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd car, séance tenante, il y a eu des promesses. Ainsi, la comarraine, Alizèta Ouédraogo, par ailleurs présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF), a promis un moulin aux femmes. Son coparrain, Yacouba Barry, également ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, lui, a annoncé que l’eau potable et le bitumage de l’axe Ouahigouya-Titao-Djibo seront bientôt une réalité, pour permettre d’impulser une nouvelle dynamique à Lilgomdé. Quelques lampadaires assurent l’éclairage public dans le village et déjà, on compte 40 abonnés. Tout en souhaitant aux bénéficiaires de faire un bon usage des installations électriques, le ministre Lamoussa Kaboré les a exhortés à s’abonner massivement, afin de pouvoir entreprendre des activités génératrices de revenus.
« Nous pensons que d’ici à deux mois, nous aurons une centaine d’abonnés », a-t-il espéré.
Le ministre Kaboré a toutefois, tenu à préciser le faible taux de couverture du territoire burkinabè en électricité, notamment dans les zones rurales et périurbaines, nonobstant les efforts consentis par l’Etat. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, l’électrification rurale est inscrite en bonne place dans le programme quinquennal du président du Faso, « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent ». Le premier adjoint au maire de Ouahigouya, Ibrahima Ouédraogo, s’est souvenu avec joie, que le lancement de ce vaste projet avait eu lieu le 12 novembre 2012 à Zogoré dans le Yatenga. Et aujourd’hui encore, c’est une autre localité de sa province qui est mise sous tension, à son grand bonheur. Le ministre de l’Energie a également fait savoir que grâce aux appuis de ses partenaires, la SONABEL a pu investir près de quatre milliards de FCFA entre 2011 et 2013 pour faire des extensions dans les zones périphériques des villes de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de plusieurs villes moyennes. Seulement, a-t-il indiqué, le sous-secteur de l’énergie éclectique au Burkina est confronté à trois défis majeurs, en l’occurrence la quantité, le coût et la couverture du territoire national qu’il faut, coûte que coûte, relever. Les émissaires du gouvernement ont promis que toutes les préoccupations soulevées par les populations seront débattues en conseil des ministres.