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L`Observateur Paalga N° 8599 du 11/4/2014

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Situation nationale : Petits compliments entre traîtres
Publié le lundi 14 avril 2014   |  L`Observateur Paalga


MPP
© Autre presse par Moussa Nagabila
MPP : le trio Roch-Salif-Simon confirmé à la tête du parti
Dimanche 6 avril 2014. Ouagadougou. Stade municipal. Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a clos son premier congrès ordinaire par un meeting


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C’est donc à chacun son temple des sports. Après le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui a fait le plein du municipal de Ouaga le 6 avril 2014 lors de la clôture de son premier congrès ordinaire, c’est le Front républicain qui s’est transporté au stade Wobi de Bobo-Dioulasso ce samedi dans une démonstration de force analogue. Match nul donc à ce petit jeu du «je mobilise plus que toi». On ne sait pas si dans la capitale il y avait la foule et dans la ville de Sya le peuple, mais c'est bien parti pour le chassé-croisé propagandiste au risque pour les acteurs de s’essouffler avant les joutes électorales.

On n'aurait rien trouvé à redire dans ce marketing politique où chacun vend plus l’emballage que le contenu si les débats toisaient la cime des montagnes ; or force est de reconnaître qu’ils volent souvent au ras des pâquerettes. On en a encore eu l’illustration ce week-end sur les bords du marigot Houet. Certes personne n’a le monopole des propos mal à propos mais il faut reconnaître qu’en la matière le camp présidentiel détient la palme.

On se souvient encore de cette fameuse Nestorinade quand le 11 janvier 2014, dans un impromptu dont elle se serait bien passée, la ministre de la Promotion de la femme a voulu faire croire à Chantal Compaoré qu’en cette période de vœux, nombre de ses compatriotes lui souhaitaient tous les malheurs du monde, juste parce qu’ils pensent que son mari de président ne doit pas pousser des racines sur le fauteuil présidentiel.

On n'avait pas fini de regretter, même dans son propre camp, ce dérapage verbal de Nestorine Sangaré que Salia Sanou, le maire de Bobo, remettait une couche en soutenant que non seulement Blaise Compaoré, dont il professe à tue-tête le culte de l’indispensabilité, peut rester au pouvoir jusqu’à ce que mort s’ensuive mais qu’il mettrait même volontiers Djamila sur le trône de Kosyam. Il n’est pas sûr que Blaise et Chantal aient apprécié qu’on mêle le nom de leur fille chérie à une histoire qui ne la regarde pas, mais on a les partisans qu’on peut, surtout quand on ne leur donne pas des éléments de discours pour leurs sorties publiques.

Il faut croire d’ailleurs que l’inénarrable Salia est particulièrement inspiré depuis le séisme qui secoue la Blaisie, puisqu’il nous est encore revenu dans un langage on ne peut plus fleuri lors du jamboree "républicain". Ce qu’il a dit est encore plus savoureux en version officielle mais traduit du dioula au français ça donne à peu près ceci : «Que Dieu brûle le derrière des traîtres».

Il faut au moins reconnaître à Salia un mérite : contrairement aux intellectuels qui, à force de tourner leur langue sept fois dans la bouche avant de parler finissent par ne rien dire (de bon) et deviennent trop lisses, ce qui est mortifère pour un politique, lui, il y va franco, quitte à multiplier les Sal(i)ades.

Car en matière de traîtrise, surtout en politique, on est toujours le traître de quelqu’un à un moment ou à un autre, et à ce rythme il risque d’insulter ses propres alliés. Dieu seul sait en effet si samedi dernier au stade Wobi il y avait d’anciens félons et d’autres qui font le dur apprentissage du métier.

Que le triumvirat du MPP n'ait pas eu une loyauté à toute épreuve, surtout pas à celle du nouveau tripatouillage constitutionnel qui se dessine, personne n'en doute. Mais quand d'autres aussi passent régulièrement de l’opposition au pouvoir et du pouvoir à l’opposition dans une logique de girouette à donner le tournis (suivez notre regard), ils trahissent à chacune de leurs migrations les camarades qui leur avaient fait confiance. Blaise et les siens devraient du reste faire attention à la manipulation de cette maladie honteuse dont on accable volontiers Roch et Cie depuis leur rupture, car ce faisant, ils donnent des arguments faciles à leurs adversaires, qui auront beau jeu de rappeler qu’à l’origine du pouvoir de leur champion se trouve une trahison : celle de son ami et presque frère dont les ayants droit se demandent toujours si c’est bien lui qui gît dans une tombe au cimetière de Dagnoên.

Alors félonie pour félonie, Blaise, lui au moins, est toujours vivant malgré le départ de ceux qu’il a sans doute fabriqués mais qui ont aussi contribué à asseoir son régime. Autant dire qu’ils se sont faits mutuellement. Alors, parlons d’autre chose mais surtout pas de trahison.



La Rédaction

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